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Les hommes aisés vivent en moyenne 13 ans de plus que les plus pauvres


Les hommes pauvres sont forcément exposés à des conditions de vie plus rudes qui ont un impact sur leur santé. (illustration AFP)

Les inégalités de revenus impactent fortement l’espérance de vie : les hommes plus aisés vivent en moyenne 13 ans de plus que les plus modestes, 8 ans en moyenne pour les femmes, selon une étude de l’Insee publiée mardi.

Ainsi, parmi les 5% les plus aisés (en moyenne 5 800 euros par mois), l’espérance de vie des hommes à la naissance est de 84,4 ans. Elle n’est que de 71,7 ans pour les 5% les plus modestes (470 euros par mois), relève l’institut, se basant sur des données fiscales de 2011 et la mortalité entre 2012 et 2016. L’espérance de vie à la naissance des femmes les plus aisées atteint elle 88,3 ans contre 80,0 ans pour les plus modestes.

Le niveau de vie peut être « la cause directe d’un état de santé plus ou moins bon, et donc d’une durée de vie plus ou moins longue », explique l’Insee. Mais il peut aussi avoir « un effet indirect sur la santé » car il est également « lié à la catégorie sociale, le diplôme ou la région de résidence ». Les cadres sont par exemple moins soumis aux risques professionnels (accidents, maladies, exposition à des produits toxiques) que les ouvriers, ou les 15-64 ans sans diplôme fument davantage que les diplômés du supérieur (39% contre 21%), précise-t-il. Mais avoir un diplôme du supérieur influe peu sur les écarts d’espérance de vie : « avec ou sans diplôme, plus on est aisé, plus l’espérance de vie augmente ».

Même avec un niveau de vie moins élevé, les femmes vivent plus longtemps que les hommes riches. Seules celles se situant parmi les 30% les plus modestes vivent en moyenne moins longtemps que les hommes appartenant aux 5% les plus aisés. Les femmes, dont l’espérance de vie dépasse en moyenne de six ans celle des hommes, bénéficient notamment « d’un meilleur suivi médical, en particulier pendant la vie féconde » et « leur durée de travail (hebdomadaire ou tout au long de la vie) est plus faible que celle des hommes, ce qui réduit ainsi leur exposition à des risques professionnels ».

Le Quotidien/AFP