Ils furent un temps un passage obligé pour les premiers rendez-vous amoureux. Aujourd’hui, bien que beaucoup moins nombreux, les cinémas drive-in, symboles de la culture américaine des années 1960, attirent encore les nostalgiques.
En dépit de la grande popularité de Netflix et autres services de vidéo à la demande, des amateurs continuent de s’y rendre pour regarder un film sous les étoiles.
Ils ont le choix : soit profiter du grand écran depuis l’intimité de leur voiture, soit rejoindre la fête à l’extérieur où les adultes bavardent en grignotant pendant que des enfants jouent.
Les chiens sont les bienvenus
Le Family Drive-In Theater à Stephens City, à une centaine de kilomètres de Washington, est l’un des 300 cinémas drive-in encore en activité. Contre plus de 4 000 dans les années 1960 quand le concept avait connu son apogée et était devenu l’une de ces images symbolisant la culture américaine.
Voir deux films coûte huit dollars (moitié prix pour les enfants) dans ce cinéma en plein air où les chiens sont les bienvenus, qui a ouvert en 1956 et est aujourd’hui le seul drive-in dans la région.
« Financièrement, c’est très bon pour nous en tant que famille », dit Debbie, venue avec plusieurs enfants. « Et en plus, ça nous change », ajoute-t-elle. « Être dehors, à l’air frais, regarder les étoiles ».
Le propriétaire, Jim Kopp, dit avoir modernisé le concept avec du son stéréo FM et des projections numériques.
Serveuses en rollers
Traditionnellement, les drive-in se trouvaient à la campagne. Aujourd’hui, ils se sont creusé une niche dans des zones urbaines.
Une fois par mois, le marché de Union Market à Washington organise ainsi des projections pour les nostalgiques, ceux ayant des voitures mais aussi ceux venus simplement pique-niquer devant un écran.
On y voit même des serveuses en rollers se frayant un chemin entre les spectateurs.
Pour Josephine, le drive-in était une relique du passé, une chose qu’elle n’avait vue que dans des films comme Grease. Juchée sur le pick-up Bronco de sa famille pour regarder le récent blockbuster Black Panther, l’adolescente dit qu’aller au drive-in a tout l’air d’ « une occasion spéciale ».
Et selon elle, l’expérience vaut pour son charme : « J’ai l’impression de faire un bond dans le temps ».
LQ/AFP