La guerre contre le groupe État islamique (EI) passe aussi par Twitter qui a suspendu près de 18 000 comptes liés à l’EI depuis l’automne 2014, selon un expert américain témoignant devant une commission du Congrès.
En France, le gouvernement a mis en ligne mercredi un site spécialisé, destiné à lutter contre la propagande jihadiste sur internet. (Photos : AFP/capture d’écran Stop-djihadisme.gouv)
« 800 comptes confirmés de partisans de l’EI ont été suspendus entre l’automne 2014 et janvier 2015, mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg, car nous avons aussi identifié 18 000 comptes liés au réseau de l’EI qui ont été suspendus pendant la même période », a déclaré J. M. Berger, spécialiste du terrorisme islamique à la Brookings institution. « Les comptes les plus actifs et les plus viraux » sont « les plus ciblés » par Twitter, a-t-il expliqué lors de son audition mardi, estimant que la pression exercée sur les comptes Twitter liés à l’EI « s’approche du bon niveau ».
La suspension des comptes les plus actifs permet de contrer la stratégie de communication du groupe jihadiste. Et laisser en ligne des comptes moins actifs permet aux services de renseignement occidentaux de les utiliser comme une ressource pour collecter de l’information, a-t-il expliqué.
Il a également indiqué qu’il préparait une étude sur l’utilisation de Twitter par l’EI, commanditée par Google Ideas. L’étude sera publiée en mars. Selon J. M. Berger, Twitter avait adopté au départ une « approche extrêmement permissive » sur les comptes liés à l’EI. Mais le réseau social américain a commencé à durcir son attitude « juste avant » que l’EI ne diffuse la vidéo de la décapitation du journaliste américain James Foley, en août 2014, a-t-il relevé.
Plus de 45 000 comptes Twitter liés à l’EI ont été identifiés par J. M. Berger dans le cadre de son étude.
En France, le gouvernement a mis en ligne mercredi un site spécialisé, stop-djihadisme.gouv, destiné à lutter contre la propagande jihadiste sur internet, à proposer des explications et des pistes de dé-radicalisation.
AFP