Accueil | Culture | Le train présidentiel portugais, machine à voyager dans le temps

Le train présidentiel portugais, machine à voyager dans le temps


Le train sillonne 25 jours par an la vallée du Douro de son bleu électrique. (photos AFP)

Construit en 1890, il a transporté les rois et présidents du Portugal ainsi que leurs prestigieux hôtes de passage, parmi lesquels la reine d’Angleterre Elizabeth II ou le pape Paul VI, avant d’être retiré de la circulation en 1970.

Restauré en 2010 pour un million d’euros, le luxueux « train présidentiel » sort du musée ferroviaire portugais 25 jours par an pour sillonner la vallée du Douro de son bleu électrique, le temps d’offrir aux touristes un voyage gastronomique.

Le convoi de six wagons a retrouvé son lustre grâce au coup de cœur de Gonçalo Castel-Branco. « Quand j’ai vu ce train pour la première fois au musée ferroviaire, j’ai dit à ma famille que j’en étais amoureux et que je voulais absolument en faire quelque chose », raconte-t-il.

« C’est ma fille qui a suggéré d’en faire un restaurant. J’ai trouvé l’idée géniale et je me suis mis au travail pour créer The Presidential », poursuit l’homme d’affaires de 37 ans qui a lancé le projet en 2014.

70% d’étrangers à bord

Chaque printemps et à la période des vendanges, le train présidentiel remonte le Douro à partir de l’emblématique gare de Sao Bento, dans le centre de Porto, jusqu’aux vignobles qui font la renommée mondiale de cette région.

Pour la somme de 500 euros, une clientèle composée à 70% d’étrangers s’offre ainsi un voyage de neuf heures avec visite d’une cave à vin et repas gourmet compris. A chaque sortie, un grand chef portugais s’installe dans le wagon transformé en cuisine pour préparer un menu gastronomique au rythme du mouvement du train.

Installés dans les trois wagons restaurant, « les passagers savourent une cuisine délicieuse et les meilleurs vins du monde dans un endroit où a mangé la reine Elizabeth II. Depuis 1890 jusqu’à aujourd’hui, il n’y a que quelque 2 500 personnes qui ont eu ce privilège. Et c’est en cela que notre train est unique », souligne Gonçalo Castel-Branco.

Le Quotidien/AFP