Figure de l’art africain contemporain, le sculpteur sénégalais Ousmane Sow est mort tôt jeudi à Dakar à l’âge de 81 ans.
« Il emporte avec lui rêves et projets que son organisme trop fatigué n’a pas voulu suivre », a souligné sa famille, précisant qu’il avait fait ces derniers mois plusieurs séjours à l’hôpital à Paris et à Dakar.
Ousmane Sow était connu pour ses sculptures monumentales de guerriers qui ont fait le tour du monde. Le grand public français l’a découvert en 1999 lors d’une rétrospective sur le Pont des Arts à Paris. Ses guerriers Masaï du Kenya, lutteurs de l’ethnie Nouba du Soudan du Sud, Indiens d’Amérique, colosses figés dans le mouvement, attirent alors plus de trois millions de personnes.
Né le 10 octobre 1935 à Dakar, Ousmane Sow n’est devenu artiste qu’à 50 ans après avoir exercé comme kinésithérapeute en banlieue parisienne et au Sénégal. Sa connaissance des muscles et de l’anatomie lui servira pour ses créations. « Je peux me bander les yeux et faire un corps humain de la tête aux pieds », confiait-il.
Il a été le premier Africain à rejoindre en 2013 l’Académie des Beaux-arts en tant que membre associé étranger. Sow était l’un des créateurs contemporains les plus doués de sa génération.
Le Quotidien / AFP