Le 22 septembre 1895, Michel Deutsch avait fait l’acquisition d’un terrain au lieu-dit «Marschallspesch» à Diekirch (en face de l’ancien Lycée classique), sur lequel il construisit une maison. La façade richement ornée porte l’inscription «Parva domus magna quies».
En tant qu’entrepreneur, Deutsch se vit contraint de vendre cette maison, ce qui est documenté par un acte notarié du 27 juin 1902. La maison a été acquise en 1974 par la municipalité de Diekirch, qui y installa d’abord le commissariat de police, puis le service de la Recette communale. La première grande œuvre de Michel Deutsch au Luxembourg fut une statue équestre grandeur nature représentant Jean l’Aveugle, exposée à la Chambre des députés. Elle lui valut une bourse de voyage attribuée par le prince Henri et son épouse, la princesse Amélie. Michel Deutsch séjourna à Florence, Metz et Marseille, où il réalisa des sculptures pour le bâtiment de la préfecture.
Michel Deutsch exécuta des sculptures pour les églises d’Oberwiltz et de Weimerskirch, pour la basilique d’Echternach et pour l’église Saint-Maximin à Trèves. Sa statue de l’archange Michel ornait le portail de l’église Saint-Michel à Luxembourg.
Le destin ultérieur du sculpteur est documenté par les registres d’état civil de la Métropole du Fer mentionnant qu’en date du 12 mai 1905, Paul Flesch, l’architecte de la ville d’Esch-sur-Alzette, notifia le décès de Michel Deutsch. Ce dernier était membre de la loge maçonnique Les Enfans de la Concorde fortifiée depuis décembre 1875. Paul Flesch, maître d’œuvre, en tant qu’architecte communal, du bâtiment de l’École industrielle (LGE) et du Belvédère au Galgenberg (appelé «Tempelchen» par les indigènes), a été initié à la même loge maçonnique en 1905.
Jean Rhein