Denis Mamadou Cuspert alias Deso Dogg, rappeur allemand devenu membre recruteur du groupe État islamique, a été tué mi-octobre dans une frappe aérienne américaine en Syrie.
Le jihadiste, l’un des plus célèbres combattants occidentaux de l’EI, était auparavant un rappeur en Allemagne. « Je confirme qu’un bombardement aérien le 16 octobre près de Raqa (nord de la Syrie, NDLR) a tué Denis Cuspert », a indiqué une porte-parole du ministère américain de la Défense, tard jeudi soir.
Le rappeur a été touché par une frappe qui « ne le visait pas spécifiquement », avait plus tôt expliqué un responsable du Pentagone, sans annoncer de manière affirmative sa mort. « Il n’était pas considéré comme une cible de grande valeur » que les États-Unis cherchaient à éliminer, avait-il ajouté.
Denis Mamadou Cuspert, connu en tant que rappeur sous le nom de Deso Dogg, avait déjà été faussement donné pour mort en avril 2014 dans une attaque suicide du Front al-Nosra – branche d’Al-Qaïda en Syrie – contre le groupe EI. En février 2015, les États-Unis avaient annoncé avoir placé Denis Cuspert, qui avait pris le nom d’Abou Talha al-Almani, sur leur liste noire des organisations « terroristes ».
Selon le département d’État américain, le ressortissant allemand âgé d’une quarantaine d’années avait rejoint l’EI en 2012. Il était apparu depuis dans de nombreuses vidéos du groupe, la dernière fois en novembre 2014 où il semblait tenir une tête coupée en affirmant qu’elle était celle d’un homme exécuté pour s’être opposé à l’EI.
Cuspert a « fait serment de loyauté envers le chef Abou Baqr al-Baghdadi et semble servir d’agent recruteur, notamment de germanophones », avait également estimé Washington, voyant en lui un personnage « emblématique des recrues étrangères de l’EI ».
AFP/A.P