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Le prochain Astérix, anti-« pensée positive », s’appellera « L’Iris blanc »


Pour la première fois, le scénario sera signé Fabcaro. Didier Conrad, qui a repris la série en 2013 après la retraite d'Uderzo, est toujours au dessin. (Images Editions Albert René)

Le prochain album d’Astérix, une fable humoristique autour de la « pensée positive » et du développement personnel, sera intitulé « L’Iris blanc », ont annoncé les éditions Albert René lundi.

Cette 40e aventure du Gaulois à la potion magique doit être publiée le 26 octobre. Le scénario est signé Fabcaro, pour la première fois. Au dessin, on retrouve Didier Conrad, qui a repris la série en 2013 après la retraite d’Uderzo.

Dans ce Ier siècle avant Jésus-Christ, l’Iris blanc est le nom d’une nouvelle école de pensée, venue de Rome, qui prône bienveillance, vie saine, épanouissement individuel. Parmi ses préceptes: « Pour éclairer la forêt, la floraison d’un seul iris suffit ». L’empereur romain Jules César a l’idée d’insuffler cet état d’esprit à ses troupes démoralisées, stationnées près du village gaulois qui résiste en Armorique.

Ce que personne n’a prévu, c’est que cette philosophie en vogue, qui recommande entre autres de manger beaucoup moins de sanglier, va entrer dans le village. Et diviser les pro et anti-Iris blanc.

Traiter d’un phénomène contemporain

« Je ne suis pas trop New Age mais l’album ne se veut pas une critique de toute cette mouvance. À partir du moment où le développement personnel a des effets positifs, pourquoi pas ? Moi, je m’en sers pas trop mais, si ça marche sur certaines personnes, je ne tire pas de généralités », explique à l’AFP Fabcaro.

« Je veux traiter ce phénomène contemporain comme le faisaient Albert Uderzo et René Goscinny à l’époque. Par exemple, dans +Obélix et Compagnie+, un album que j’aime beaucoup, ils parlaient du capitalisme et de la concentration des entreprises, avec humour », ajoute-t-il.

Astérix est un phénomène en librairie. Chaque nouvel album, tous les deux ans à l’automne, dépasse les ventes de tout autre livre. « L’Iris blanc » devrait ainsi être tiré à cinq millions d’exemplaires dans le monde.

Selon les éditions Albert René, cette série entamée en 1961 a été traduite dans plus d’une centaine de langues et dialectes (de l’afrikaans au vietnamien en passant par le latin, l’occitan ou le souabe). Les ventes atteignent 393 millions d’exemplaires au total.