Le prix Renaudot a été attribué jeudi à Simon Liberati pour « Performance », sur un écrivain septuagénaire qui renoue avec le feu sacré en écrivant un scénario sur les Rolling Stones, et a une relation avec une femme de près de 50 ans plus jeune que lui.
Simon Liberati, journaliste, est reconnaissable dans le portrait de ce personnage fou de musique. Il a obtenu 6 voix, a annoncé Dominique Bona, jurée du prix Renaudot, s’exprimant du restaurant Drouant où a également été annoncé le prix Goncourt.
« Tout ce qui est dans ce registre, je ne vous apprendrais pas mon cher que c’est assez, comment dire, c’est rarement prévu », a réagi le romancier de 62 ans, devant la presse.
Né en mai 1960 à Paris, il a notamment collaboré aux magazines FHM et Grazia après des études à la Sorbonne. A 44 ans, il publie son premier ouvrage, « Anthologie des apparitions » (Flammarion), considéré par beaucoup comme un roman culte sur l’adolescence. Le personnage de son deuxième livre, « Nada exist » (2007) était un photographe de mode décadent.
Déjà récompensé par le Femina en 2011
Son troisième roman, « L’hyper Justine », a obtenu en 2009 le prix de Flore. Il raconte l’histoire d’un petit escroc fasciné par une jeune anglaise mêlée à un projet cinématographique inspiré de Sade. En 2011, il remporte le Femina pour « Jayne Mansfield 1967 », sur l’actrice et pin-up peroxydée au destin tragique.
Quatre ans plus tard, Simon Liberati consacre un livre à son ancienne compagne, la romancière Eva Ionesco, qui fut une des habituées du Palace au tournant des années 80.