Accueil | Culture | Le policier utilisait la carte bancaire d’un gardé à vue…

Le policier utilisait la carte bancaire d’un gardé à vue…


En plus des retraits, le policier a fait des achats en ligne depuis son bureau professionnel, un service qui traite précisément les fraudes sur internet... (illustration AFP)

Un policier de l’office de lutte contre la criminalité sur internet est soupçonné d’avoir retiré de l’argent et effectué des achats en ligne… avec la carte bancaire d’un gardé à vue. Il a été mis en examen pour escroquerie et abus de confiance.

Le gardien de la paix, 41 ans, qui travaillait à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et la communication, avait accepté de rendre service à un gardé à vue, qui lui avait demandé de retirer quelque 150 euros pour les donner à sa compagne. « Dans le même temps, il a effectué un retrait pour lui, d’une centaine d’euros, puis a fait des achats sur internet depuis son bureau professionnel, c’est-à-dire, ironie du sort, dans un bureau qui traite précisément des fraudes sur internet », selon une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.

Sentiment d’impunité

Les faits, qui datent du deuxième semestre 2014, ont été récemment découverts par la victime, entraînant le placement en garde à vue du policier jeudi par l’Inspection générale de la police nationale, la « police des polices ». Le gardien de la paix a été mis en examen samedi dernier par un juge d’instruction de Nanterre, mais laissé sous contrôle judiciaire, alors que le procureur avait demandé son placement en détention provisoire. L’avocat du policier a évoqué « une forme de suicide professionnel, alors qu’à l’époque des faits, il était dans un stress et une pression totalement inimaginables » et en même temps, « il savait qu’il ne pouvait pas ne pas se faire attraper ».

L’enquête a par ailleurs permis de retrouver au domicile du policier des faux documents à l’en-tête d’Interpol, l’organisme de coopération policière internationale.

Le Quotidien/AFP