Le Symphony of the seas, plus gros paquebot de croisière au monde livré par le chantier naval STX, a levé l’ancre samedi matin du port de Saint-Nazaire devant plusieurs centaines de personnes venues assister à la manoeuvre spectaculaire.
Le Symphony of the seas, qui mesure 362 mètres de long et 66 m de large pour 228 000 tonneaux de jauge brute, est livré à l’armateur américain Royal Caribbean Cruises Ltd (RCCL), client historique de STX France. Ce mastodonte des mers, d’un coût d’un milliard d’euros, peut accueillir plus de 8 000 personnes à bord, dont 2 200 membres d’équipage.
Il ravit à son jumeau Harmony of the seas, livré à RCCL par STX en 2016, le titre du plus gros paquebot du monde pour quelques mètres et quelques cabines de plus. Les manoeuvres de départ ont commencé comme prévu à 8h30, sous un soleil radieux. Le navire a quitté le port moins d’une heure plus tard pour se rendre à Malaga, en Espagne. Il effectuera sa saison inaugurale en mer Méditerranée, avant de rejoindre à l’automne son port d’attache, Miami, aux États-Unis.
Un Central Park comme à New York
Ville flottante, il comprend – comme l’Harmony of the seas – plus de 66 000 m2 d’espaces de restauration et de divertissement, dont un Central Park, comme à New York, arboré de 12 000 espèces végétales. Une patinoire se transformant en « laser game » ou une suite familiale de luxe, avec un toboggan intérieur, un jacuzzi privé ou encore une machine à popcorn, font partie des innovations.
C’est le treizième construit par le chantier naval de Saint-Nazaire pour RCCL. La commande de l’Harmony of the seas, en décembre 2012, avec en option celle du Symphony, avait constitué une bouffée d’oxygène pour les ex-Chantiers de l’Atlantique, après deux ans sans nouveau contrat. Depuis, les commandes pleuvent: STX France, dernier grand chantier naval français, doit livrer neuf paquebots d’ici à 2022, au rythme de deux par an, une situation inédite depuis le départ du Queen Mary 2 en 2003.
Pour faire face à ce plan de charge, le chantier a réalisé plus de 900 embauches en CDI en cinq ans. Il fait travailler actuellement 8.000 personnes, dont 3 000 salariés, et cherche à recruter 200 ingénieurs, techniciens et ouvriers.
Le Quotidien/AFP