Le Nordic Film Festival propose, à partir de vendredi, une programmation regroupant cinq films, un par pays nordique, avec pas mal de drames et de sport.
« Qu’est-ce qui définit le cinéma des pays nordiques ? », s’interroge l’ambassadeur du Danemark au Luxembourg, Louise Bang Jespersen, avant de donner elle-même la réponse : «Peut-être un cinéma assez posé, avec des ambiances souvent complexes, des questionnements moraux, un style assez réaliste et, souvent aussi, beaucoup d’humour.» Un point de vue que tout un chacun pourra vérifier à partir de vendredi et jusqu’à mardi, avec la tenue à Luxembourg du Nordic Film Festival.
La troisième édition de cette manifestation sœur de la British & Irish Film Season propose cette année cinq films, un pour chacun des pays nordiques : Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède. «Le festival est né avec la volonté de proposer aux résidents luxembourgeois en provenance des pays nordiques une opportunité de voir les films de leurs pays dans leur langue originale, car ce sont des films qui sinon n’arrivent pas souvent dans les circuits cinématographiques classiques», note l’organisateur, Geoff Thompson. Il poursuit : «Mais la qualité de ces films fait qu’ils s’adressent, bien évidemment, aussi à tous les cinéphiles.» D’où la volonté manifeste de proposer tous les films à l’affiche en version sous-titrée, soit en anglais, soit en français.
Foot et escrime à l’affiche
Alors que pour les deux premières éditions, la manifestation s’est principalement intéressée à de petits films indépendants, elle ouvre ses projections, cette année, également à de plus grandes productions. Ce millésime 2016, qui verra dans les prochaines semaines lui succéder Euro de football et JO d’été, prouve aussi que le cinéma nordique ne se limite pas à des drames politiques, psychologiques ou encore à des meurtres, mais qu’il sait également proposer de belles productions sur le sport.
L’ouverture et la clôture de ce Nordic Film Festival auront donc des allures sportives avec, vendredi, The Summer of 92, du Danois Kasper Bardoef, qui rappelle l’incroyable épopée victorieuse de l’équipe nationale du Danemark à l’Euro 92, alors qu’elle n’était, au départ, même pas qualifiée, et, mardi prochain, The Fencer, du Finlandais Klaus Härö, tiré de l’histoire véridique de l’escrimeur et entraîneur estonien Endel Nelis, rattrapé par un passé mouvementé. Le film a été nommé aux Golden Globes en tant que meilleur film en langue étrangère.
Le reste de la programmation sera plus classique, avec des drames plus sociaux ou des thrillers.
L’Islande sera représentée, samedi, par Rams, de Grímur Hákonarson, l’histoire de deux frères qui ne se parlent plus depuis 40 ans, tout en vivant dans des maisons voisines, mais qui doivent faire front commun face à l’administration qui, en raison de cas de tremblante du mouton, décide d’abattre toutes les bêtes de la vallée. Un film primé à Cannes et déjà présenté dans les salles grand-ducales.
Suivra, dimanche, un film catastrophe norvégien, The Wave, de Roar Uthaug, avec un scientifique qui doit sauver sa famille, alors qu’un tsunami va dévaster le fjord où elle habite.
Enfin, lundi, le film suédois A Man Called Ove, de Hannes Holm, racontera l’histoire d’un grincheux de 59 ans qui finit par prendre en amitié Parvaneh et sa famille qui s’installent juste en face de chez lui.
«Une programmation variée dans laquelle chacun devrait trouver quelque chose à son goût», reprend l’organisateur. Et le public aura son mot à dire à travers l’Audience Award qui sera remis, le lendemain de la clôture, au film ayant reçu le plus de votes.
Pablo Chimienti