Tandis que le nord de l’Angleterre se préparait à de nouvelles inondations mercredi, le directeur de l’Agence pour l’Environnement (EA) se trouvait sous le feu des critiques pour avoir passé les deux dernières semaines au soleil à la Barbade.
Philip Dilley, 60 ans, devait rencontrer des victimes des inondations mercredi, juste après être rentré, selon lui « au bon moment ». Mais pour le Daily Mail, il faisait « bronzette » aux Caraïbes « pendant que la Grande-Bretagne subissait ses pires inondations depuis des décennies ».
Les inondations de ces derniers jours ont ravagé plus de 6 700 bâtiments, provoqué l’évacuation de milliers de personnes et contraint le gouvernement à appeler l’armée en renfort, avec 500 soldats mobilisés et 1 000 en réserve.
Environment Agency chairman Sir Philip Dilley returns from the Bahamas to face questions on #StormFrank flooding https://t.co/Jr6M3xxYcc
— Press Association (@PA) 30 Décembre 2015
De retour à son appartement londonien mercredi, et visiblement bronzé, Philip Dilley a assuré aux journalistes que l’Agence pour l’Environnement avait été « très efficace ». Cette dernière a été vivement critiquée ces derniers jours devant l’échec patent des défenses censées protéger villes et villages des inondations. « Personne ne peut être partout en même temps », a ajouté cet ancien ingénieur pour se justifier d’avoir passé Noël à la Barbade. « J’ai la chance d’avoir deux maisons donc je voyage entre les deux. »
Les journaux britanniques publiaient mercredi des photos d’une grande villa entourée de palmiers et dotée d’une piscine, qui serait celle de Philip Dilley dans l’ancienne colonie britannique. Selon la presse, le directeur gagne 100 000 livres par an (135 000 euros) pour être à la tête de l’Agence pour l’environnement, un poste à temps partiel qui ne l’occupe que deux ou trois jours par semaine.