La marque finlandaise Nokia, ancienne star du mobile, a tenté dimanche son grand retour en dévoilant à Barcelone trois smartphones fonctionnant sous Android et en relançant son mythique modèle 3310, désormais doté d’internet.
Parmi les smartphones se trouve le Nokia 6, déjà lancé en Chine en janvier, et le plus haut de gamme des trois modèles présentés. Lors de la présentation en amont du Mobile World Congress, salon phare du secteur qui démarre lundi, les dirigeants de Nokia et HMD, la start-up finlandaise désormais propriétaire de la marque, ont donné assez peu de détails sur les possibilités des Nokia 3, 5 et 6. Mais ils ont insisté sur le fait qu’ils étaient enfin pourvus du système d’exploitation Android, le plus populaire au monde.
Les téléphones Nokia souffraient depuis des années d’avoir privilégié le système Windows de Microsoft, trop minoritaire. Microsoft, après avoir racheté Nokia pour plus de 5 milliards d’euros en 2014, avait échoué à la relancer et l’avait revendue à HMD Global. Les nouveaux smartphones Nokia intègreront aussi l’assistant vocal du géant Google.
Avec le jeu du serpent !
Le PDG de HMD, Arto Nummela, a également annoncé à la fin de la conférence la relance du Nokia 3310, qui avait fait les belles heures de la marque au début des années 2000, apprécié pour sa robustesse, sa simplicité et l’endurance de sa batterie. La nouvelle version sera en fait un smartphone, car elle est pourvue d’une connexion internet permettant de surfer et de télécharger des applications. Le téléphone « permettra de parler pendant 22 heures, dix fois plus que l’original », a expliqué Arto Nummela.
Il sera aussi doté de deux éléments considérés comme mythiques par les fans de la marque finlandaise : le basique jeu du serpent et la sonnerie des débuts de la marque. Vendu au prix de 49 euros, le 3310 devra faire face à un marché du mobile compétitif, où promotions des opérateurs, smartphones premiers prix ou reconditionnés créent une concurrence importante sur l’entrée de gamme.
Nokia, longtemps numéro un des téléphones portables, avait raté le tournant crucial du smartphone, provoqué par l’arrivée sur le marché de l’iPhone d’Apple. Pour survivre, elle s’est spécialisée dans les équipements télécoms. Sous l’égide de HMD, fondé par des anciens de Nokia, la marque « pourrait prendre 5% du marché des smartphones d’ici à 2019 », prévoient les analystes.
Le Quotidien/AFP