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[Luxemburgensia] – Le Klëppelkrich : un faux mythe (3)


Le député libéral André Bauler a adressé une question parlementaire au gouvernement à propos de l’avenir de la plaque commémorative près du cimetière Notre-Dame, où à l’époque du département des Forêts, la guillotine était installée. La plaque en fonte gênerait le tracé du futur tram.

Un rapport adressé à l’Administration centrale rédigé par le capitaine-commandant de la gendarmerie du département des Forêts, Barthélémi Salès, concernant les événements du 10  brumaire de l’an VII à Hosingen (31.10.1798) à propos de l’échauffourée du Klëppelkrich, lors de laquelle des paysans luxembourgeois, fanatisés par le clergé et la noblesse rurale, armés de gourdins, s’attaquaient à la gendarmerie montée française, est conservé aux Archives de l’État.

Voilà ce qu’écrit l’historien Gilbert Trausch sur ce rapport  : «Le rapport du capitaine Sales est celui de l’homme du métier. Compte tenu du style emphatique et boursouflé en honneur à l’époque, son rapport est remarquable de sobriété et de retenue.»

Lors du procès contre le berger d’Asselborn Michel Pinth (ou Pintz), le gendarme Antoine Martin assistait comme secrétaire-rapporteur. Il semblerait que c’est cet homme qui aurait soufflé à l’inculpé de mentir à propos de son âge (qu’il n’aurait que seize ans), ce qui lui aurait évité d’être condamné à la peine capitale.

Dans sa pièce de théâtre –  à l’origine du faux mythe nationaliste  – «De Schéifer vun Asselbuer», Batty Weber décrit la scène (voir le timbre-poste de 1979, ci-dessous), faisant prononcer au jeune homme la phrase  : «Mir kënnen nit liggen» (Nous ne pouvons pas mentir).

Jean Rhein

fmlux