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Le fugu, pois(s)on mortel


Cinq hommes japonais sont tombés malades en fin de semaine passée après avoir mangé du « fugu », un mets prisé mais risqué lorsque les parties toxiques de ce poisson-globe sont ingérées.

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Certains restaurants servent discrètement les parties toxiques (foie, ovaires et peau), normalement interdites, à la demande de certains clients en quête de sensations fortes. (Photos : illustration AFP)

Ces quadragénaires et quinquagénaires se sont trouvés mal samedi, au lendemain d’un dîner dans un restaurant appelé « Sekishin » dans la ville de Wakayama (ouest), selon une responsable de la municipalité. « Ils ont pris un menu spécial qui comprenait le foie de fugu, une partie jugée toxique », a-t-elle dit.

Ces cinq hommes ont éprouvé tôt le lendemain des difficultés respiratoires et ont eu des vomissements, selon la même source. Suite à ce cas, la ville a ordonné la fermeture de l’établissement pendant cinq jours à partir de dimanche. Ce restaurant est de ceux qui servent discrètement les parties toxiques (foie, ovaires et peau), normalement interdites, à la demande de certains clients en quête de sensations fortes, selon les médias locaux.

Le fugu contient un poison qui peut s’avérer mortel. Les connaisseurs disent cependant que le picotement provoqué sur les lèvres constitue un des attraits de ce poisson qui, lorsqu’il est débarrassé de ses parties dangereuses, peut être consommé cru (sashimi) ou cuit selon différentes préparations.

En décembre 2011, un restaurant, alors deux étoiles au guide Michelin, du quartier chic de Ginza avait perdu sa licence pour avoir servi un foie de fugu à un client qui en réclamait. Chaque année, plusieurs personnes au Japon sont hospitalisées après avoir mangé de ce poisson-globe dont la découpe exige au moins cinq années d’apprentissage et l’obtention d’une difficile licence.

La réglementation stricte encadrant la commercialisation du fugu explique cependant le nombre relativement faible d’accidents mortels.

AFP