Un documentaire sur James Foley, reporter américain décapité par Daech, a été accueilli par un tonnerre d’applaudissements et des larmes lors de son avant-première au festival du cinéma indépendant Sundance.
Jim : The James Foley Story est un portrait intime réalisé par Brian Oakes, ami d’enfance du photojournaliste dont il raconte la vie à partir de témoignages et documents recueillis auprès de ses proches, d’amis et de confrères qui l’ont connu.
« Je voulais être sûr que les gens sachent qui il était », explique Brian Oakes, « et je voulais que le film poursuive l’histoire que Jim racontait ».
Fort d’une expérience de cinq ans dans des zones de guerre, James « Jim » Foley travaillait en tant que pigiste pour plusieurs médias dont le GlobalPost et l’Agence France-Presse. Il couvrait la guerre qui ravage la Syrie depuis mars 2011 lorsqu’il a été enlevé par des hommes armés dans la province d’Idlib, dans le nord du pays, le 22 novembre 2012. Le 19 août 2014, Daech a revendiqué son exécution et mis en ligne une vidéo montrant un homme masqué et habillé de noir qui décapite James Foley.
Ses parents, qui assistaient à l’avant-première, se sont dit fiers du documentaire. « Il y a la joie de Jimmy, sa joie de vivre, la joie de son travail, sa bonté et son amitié pour les autres hommes », a confié son père, John Foley. Sa mère a dit espérer que le film attire l’attention sur la détresse des familles d’otages américains et les difficiles conditions de travail des journalistes pigistes.
La chaîne câblée américaine HBO, qui a acheté les droits américains du film, a prévu de le diffuser le 6 février.