Naïma, le dernier spécimen d’éléphant d’Afrique du zoo de Guizeh, près du Caire, s’est éteinte à la suite d’une maladie, a annoncé mardi un responsable.
Décédée dimanche à l’âge de 40 ans, cette femelle éléphant était la principale attraction du zoo de la capitale égyptienne depuis plusieurs décennies. « Elle est tombée malade vers 7h dimanche… et tous les efforts ont été entrepris pour la soigner jusque dans l’après-midi », a dit Mohamed Rajai, responsable du département de la conservation de la faune. « Les meilleurs vétérinaires accompagnés d’experts ont été dépêchés pour lui donner un traitement adéquat… mais elle n’a pas réagi » aux médicaments, a-t-il précisé. Après sa mort, le rapport médical « a montré qu’elle souffrait d’un caillot de sang dans le cœur », a-t-il ajouté.
Naïma est arrivée au zoo de Guizeh lorsqu’elle avait 4 ans en 1983. Très populaire parmi les habitants de la mégalopole cairote, elle était connue de plusieurs générations d’Égyptiens qui venaient l’observer lors de promenades en famille. « Je l’aimais beaucoup », a écrit sur Facebook un utilisateur lundi, tandis qu’un autre écrivait : « Dieu te soulage Naïma chérie ». Sur Twitter, un utilisateur a écrit : « Qu’elle repose en paix. Je lui ai rendu visite plein de fois, elle était toujours calme ».
Espèce classée comme « vulnérable »
Mohamed Rajai a expliqué qu’ « elle se portait très bien samedi et avait même joué avec les visiteurs ». Lundi, le responsable avait déclaré à une chaîne de télévision que les éléphants en captivité ont une espérance de vie plus courte que ceux qui vivent en liberté. « Les éléphants sont des animaux particulièrement sociables, qui vivent habituellement en communauté », avait-il précisé.
Le zoo de Guizeh a ouvert ses portes en 1891, dans le cadre d’un projet lancé au moment de l’ouverture du canal de Suez en 1869. Considéré comme le plus ancien zoo d’Afrique, il s’étend sur plus de 34 hectares parsemés d’espèces végétales rares importées de divers endroits du globe. Mais l’établissement avait été la cible de critiques de défenseurs des droits des animaux ces dernières années, pour des négligences ayant affecté les conditions de vie des animaux.
Les critiques ont également dénoncé à plusieurs reprises des maltraitances sur certains animaux. Les éléphants d’Afrique sont classés comme « vulnérables » par l’Union internationale pour la conservation de la nature.
LQ/AFP