Le festival City Open Air Cinema revient dès vendredi pour une cinquième édition, forcément sous les étoiles !
Le City Open Air Cinema with Orange est de retour pour une 5e édition. Une fois de plus, le parvis du Palais grand-ducal, la cour intérieure du théâtre des Capucins et le parvis des Rotondes seront investis pour le plus grand bonheur du public qui pourra visionner les classiques du cinéma, en plein air sur écran géant. Avec plus de 500 places assises – en ce qui concerne le Palais grand-ducal –, les séances sont au complet la plupart des soirs, surtout ceux de beau temps.
Le projet, porté par la Ville de Luxembourg, et créé par la Cinémathèque, connaît un grand succès depuis sa création en 2013. Mais pour autant, la tradition du cinéma en plein air ne date pas d’hier au Luxembourg. Claude Bertemes, le directeur de la Cinémathèque, l’affirme : «Il y a 30 ans déjà, la Ville de Luxembourg était pionnière en matière de cinéma en plein air. Des films étaient déjà diffusés, à l’époque, dans la cour des Capucins. Face à l’engouement des gens, le projet a pris plus d’ampleur d’année en année et s’est transformé en ce qu’il est aujourd’hui. Nous avons été très heureux de pouvoir exploiter le palais pour la projection. Et forcément, un lieu aussi majestueux a fait exploser les scores de fréquentation. Pour autant, le premier lieu de diffusion n’avait à l’époque pas été délaissé, le public a continué de venir sur les deux lieux», poursuit-il.
La La Land, Robocop ou Tootsie
Et le City Open Air Cinema continue d’évoluer puisque l’an dernier, les Rotondes se sont aussi lancées dans l’aventure. Pour Claude Bertemes, «dans un lieu comme dans un autre, c’est toujours un grand moment pour le public. Les gens sont heureux de découvrir ou redécouvrir des classiques du cinéma dans une ambiance conviviale mais aussi décontractée».
De La la Land à Manhattan, de Blade Runner à Robocop, de Tootsie aux œuvres de Buster Keaton, en passant par Blow Up, la programmation 2017 se veut variée. Et pour chaque lieu, une ambiance différente : «Il y a une résonance très importante entre le cadre et le film. Le public se projette au-delà de l’écran, explique-t-il encore. En fait, la réussite de la séance peut se résumer à trois choses : un tiers tient à la qualité du film, un autre tiers au génie du lieu, et le dernier tiers tient à la météo, même si nous sommes toujours étonnés de constater que les gens répondent présent même sous la pluie.»
Le film Casablanca, de Michael Curtiz, a été choisi pour faire l’ouverture du festival, sur le parvis du Palais grand-ducal. Il s’est distingué lors de la 16e cérémonie des Oscars, qui s’est déroulée le 2 mars 1944, en remportant trois récompenses : l’Oscar du meilleur réalisateur pour Michael Curtiz, celui du meilleur scénario adapté pour les frères Epstein et Howard Koch et enfin l’Oscar du meilleur film.
Il est considéré depuis 2007 comme le troisième plus grand film américain, derrière Citizen Kane et Le Parrain, par l’American Film Institute. Nicole Dahlen, responsable de projets et de programmations, explique ce choix : «C’est un grand classique, un drame romantique. Il correspond assez bien à ce lieu, qui, il faut le dire, est vraiment magique…»
À chaque lieu sa particularité
Dans le Palais grand-ducal donc, des films plutôt «grand public», «qui sautent aux yeux des gens» pour «convenir à tous, faire venir un nouveau public, et s’ouvrir à tous les âges». La La Land, de Damien Chazelle, comédie musicale au succès retentissant sorti l’an dernier, en témoigne. Dans la cour du théâtre des Capucins, des films cultes, destiné à des cinéphiles plutôt avertis, et aux Rotondes, qui accueillent le festival depuis l’an dernier, le thème des années 80 avec «des choses qu’on n’oserait pas programmer ailleurs, à la fois totalement déjantés et nostalgiques. C’est aussi l’occasion de tenter une expérience générationnelle.»
D’une manière générale, l’équipe instigatrice de l’événement fait en sorte de diversifier les propositions d’une année à l’autre, de proposer des films en accord avec l’actualité, la sortie d’une nouvelle version par exemple. D’ailleurs, alors que le dernier opus de la saga Planet of the Apes est actuellement dans les salles, le tout premier, réalisé en 1968 par Franklin J. Schaffner, apparaît dans la programmation.
Idem pour Blow Up, de Michelangelo Antonioni dont une nouvelle restauration numérique a été diffusée à Cannes cette année pour le festival international du Film. Le public aura également l’occasion de visionner un film de Buster Keaton, Sherlock Jr, accompagné en direct par Hugues Maréchal au piano, ou encore de découvrir le film Videodrome, de David Cronenberg, dont la bande originale a été revisitée par RadioMentale, pour un «Live Ciné-MIX» spécialement prévu pour l’événement.
Mais pas de panique pour les puristes, les dialogues originaux, eux, ont été conservés. Seule la musique a été modifiée, avec une nouvelle dimension électronique, plus hypnotique et immersive. Enfin, des «petites surprises par-ci par-là», sont également au menu, notamment une apparition possible de la Belle et la Bête, mais pour l’heure, chut… le silence est de mise.
Sarah Melis
Parvis du Palais grand-ducal | |||||||||||
Vendredi Casablanca (États-Unis, 1942, Michael Curtiz) | |||||||||||
Samedi An American in Paris (États-Unis, 1951, Vincente Minnelli) | |||||||||||
Dimanche La La Land (États-Unis, 2016, Damien Chazelle) | |||||||||||
Le 24 juillet Manhattan (États-Unis, 1979, Woody Allen) | |||||||||||
Le 25 juillet The Beauty and the Beast (États-Unis, 1991, Gary Trousdale & Kirk Wise) | |||||||||||
Le 26 juillet Blade Runner (États-Unis, 1982, Ridley Scott) | |||||||||||
Le 27 juillet Fantastic Beast and Where to Find Them(États-Unis, 2016, David Yates) | |||||||||||
Le 28 juillet Tootsie (États-Unis, 1982, Sydney Pollack) | |||||||||||
Le 29 juillet Planet of the Apes (États-Unis, 1968, Franklin J. Schaffner) | |||||||||||
Cour des Capucins | |||||||||||
Le 3 août Buster Keaton’s Sherlock Jr. | |||||||||||
(avec avant-programme et accompagnement au piano) | |||||||||||
Le 4 août Robocop (États-Unis, 1987, Paul Verhoeven) | |||||||||||
Le 5 août Thelma & Louise (États-Unis, 1991, Ridley Scott) | |||||||||||
Le 10 août Blow Up (Grande-Bretagne, 1966, Michelangelo Antonioni) | |||||||||||
Le 11 août Midnight Special (États-Unis, 2016, Jeff Nichols) | |||||||||||
Le 12 août Trainspotting (Grande-Bretagne, 1996, Danny Boyle) | |||||||||||
Rotondes : The Glorious ’80 | |||||||||||
Le 31 juillet Blue Velvet (États-Unis, 1986, David Lynch) | |||||||||||
Le 1er août Purple Rain (États-Unis, 1984, Albert Magnoli) | |||||||||||
Le 2 août Gremlins (États-Unis, 1984, Joe Dante) | |||||||||||
Le 6 août Videodrome (Canada 1983, David Cronenberg) | |||||||||||
«Live Ciné-MIX» par RadioMentale | |||||||||||
Le 7 août The Breakfast Club (États-Unis, 1985, John Hughes) | |||||||||||
Le 8 août Moonwalker (États-Unis, 1988, Jarry Kramer) | |||||||||||
Le 9 août Labyrinth (États-Unis/Grande-Bretagne, 1986, Jim Henson) | |||||||||||
Le 13 août The Goonies (États-Unis, 1985, Richard Donner) | |||||||||||
Le 14 août Purple Rain (États-Unis, 1984, Albert Magnoli) | |||||||||||
Le 15 août Gremlins (États-Unis, 1984, Joe Dante) | |||||||||||
Le 16 août Blue Velvet (États-Unis, 1986, David Lynch) | |||||||||||
Le 17 août The Breakfast Club (États-Unis, 1985, John Hughes) | |||||||||||
Tous les films sont projetés en version originale avec sous-titres en français. | |||||||||||
Toutes les projections ont lieu à partir de 21h30. |