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[Littérature] «Le burn-out» : Sophie Kinsella trouve le remède


Une fois encore mêlant réalisme, humour et second degré, l’auteure britannique fait dans l’efficacité. (Photo : philippe matsas/opale)

Le nouveau roman de Sophie Kinsella, Le Burn-out, a tout du best-seller de l’été. L’auteure estampillée «feel-good» continue d’y traiter des problèmes de la vie avec légèreté.

Des chiffres à faire tourner toutes les têtes. En vingt-quatre ans, pas moins de 45 millions d’exemplaires vendus dans plus de 60 pays, traduits en 40 langues… Depuis 2002 et la parution de Confessions d’une accro du shopping, Sophie Kinsella, née Madeleine Townley à Londres, 54 ans, mère de cinq enfants et un temps journaliste financière, est une des poids lourds de l’édition mondiale. Ce que confirme son tout nouveau roman, Le burn-out.

Une fois encore mêlant réalisme, humour et second degré, l’auteure britannique fait dans l’efficacité. C’est sûr, il y a du best-seller dans l’air en cet été !

Interrogée sur sa façon de travailler et ses sources d’inspiration, la romancière, qui vit avec son mari à Wimbledon, confie : «Les idées me viennent tout le temps. Certaines sont bonnes, d’autres nulles! Je me promène avec mon radar réglé sur « histoires ». Des fois, je vais dans un endroit et je me dis : « Il faut que j’écrive à propos de ça ». Pendant des semaines, des mois, je marche, je réfléchis, je m’assieds dans un café et je gribouille des notes. Puis, quand j’arrive à l’écriture elle-même, je me mets l’objectif de 1 000 mots par jour. J’ai besoin de café et de musique bruyante pour écrire. Je monte le volume et c’est comme la BO du livre que j’écris.»

Littérature «feel good» 

Pour Le burn-out, elle n’a rien changé, elle, une des papesses de la littérature «feel good» qui avoue écrire «des histoires qui proviennent de ce que je vois autour de moi, que ce soit un conflit au bureau, le shopping ou la tentative de raviver la flamme d’un mariage. Beaucoup de lecteurs m’ont dit qu’ils vivaient ces problèmes et que les histoires les avaient aidés et les avaient aussi fait rire !».

Et nous voilà embarqué(e)s dans le sillage de Sasha. Elle vient de décider, pour échapper à son quotidien aussi étouffant que pesant, de filer vers la station balnéaire de Rilston Bay, là où elle passait toutes ses vacances d’enfance. Elle s’est fixée pour programme : détente, plaisir et lâcher-prise, elle qui souffre d’angoisse, de culpabilité et d’épuisement. Tous les symptômes du burn-out.

Je pense que la meilleure comédie vient de la vérité

On lit : «Je jure que ce mur s’est matérialisé sans crier gare. Je cavalais comme si j’étais poursuivie par une meute de bêtes sauvages et tout d’un coup je me suis retrouvée par terre, le visage ensanglanté, entourée de gens qui m’observaient». Sasha dépassée certes, mais combattive. À la station balnéaire, Sasha va baigner dans la nostalgie, regretter le manque d’entretien des lieux et croiser un homme sur cette plage qu’elle envisageait déserte. Il aurait pu y avoir de la rumba dans l’air, il y a seulement et toujours dans l’épicerie du coin les biscuits au chocolat, typiques de la région…

Il y a cet homme sur la plage, il n’a pas vraiment envie de partager l’endroit, il a été viré de la boîte où il bossait après un craquage et la menace de «découper un ficus à la tronçonneuse». Que va-t-il se passer ? Sasha et l’homme vont-ils mettre en place une forme de cohabitation? Et si le surf, dont le professeur fait montre d’une tendance à perte de mémoire, se révélait la méthode évidente et unique vers la sagesse? Romance ou pas?

À la question de savoir si elle se considère comme une auteure littérature «feel good», Sophie Kinsella ne craint pas de répondre : «Absolument. Mon but principal est de donner une bonne expérience à mes lecteurs et lectrices, de les amuser et de les aider à s’échapper de leurs ennuis. Je veux faire rire les gens, les faire tourner les pages et les satisfaire avec la fin de l’histoire». Et de conclure : «Je pense que la meilleure comédie vient de la vérité, alors j’explore des problèmes de la vraie vie, mais toujours avec légèreté». Ainsi, lire Kinsella serait le remède non pas à la mélancolie mais à la guérison du burn-out.

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