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L’art d’hier et d’aujourd’hui face à face


Décorations, argenterie, tableaux, verreries... Les trouvailles qu'on peut faire à l'Antiques & Art Fair Luxembourg sont on ne peut plus variées. (photo: le Quotidien)

S’il est le seul salon d’antiquités du pays, et au-delà, l’Antiques & Art Fair Luxembourg réunit également des galeries d’art contemporain. Sa 44e édition fermera ses portes ce lundi.

N’est-ce pas contradictoire de proposer, ensemble, antiquités et art contemporain? «Plus maintenant», répond d’entrée Jean-Pierre Defossé, organisateur de salons d’antiquités depuis les années 70 et consultant pour Luxexpo pour l’Antiques & Art Fair Luxembourg.

«Il y a 20 ans, ça pouvait être perçu comme tel, mais désormais c’est plutôt vu comme une bonne chose par les visiteurs, puisque la cible est souvent la même et que certains collectionneurs aiment désormais mélanger les deux dans leurs intérieurs.» ajoute-t-il.

Alors, au prix de 9 euros, les visiteurs – ils sont entre 7 000 et 8 000 habituellement lors de chaque Antiques & Art Fair Luxembourg – peuvent déambuler entre la centaine de stands présents et admirer aussi bien des pièces d’archéologie, du mobilier rare, des objets design, des bijoux, de l’argenterie, des livres anciens, des gravures, de la verrerie, des céramiques… mais aussi, bien sûr, des peintures et des sculptures aussi bien anciennes que contemporaines.

Le contemporain représentant à peu près 10 % des stands présents. «Contemporain, mais pas trop actuel», précise néanmoins le responsable du salon.

Ainsi on peut trouver des pièces vieilles de près de 2 000 ans, comme ces verreries romaines du Ie siècle de notre ère, et juste à côté des œuvres de grands noms du XXe siècle tels que Picasso, Mirò, Modigliani, Niki de Saint Phalle ou encore Keith Haring.

Entre ces deux extrêmes, tous les styles, toutes les époques. De l’art religieux, des tapisseries ou encore un grand pan de l’histoire de France à travers des vitrines pleines de petits objets aussi bien militaires que civils tels des médailles, des décorations, mais aussi des tabatières, de la cristallerie, des sceaux révolutionnaires ou encore des petites statuettes à l’effigie de Napoléon.

Des experts à la disposition des clients

Si les pièces les plus majestueuses ou rares dépassent les plusieurs dizaines de milliers d’euros, les amateurs moins fortunés peuvent également s’offrir quelques «petits» objets pour une centaine d’euros à peine.

Et pour s’assurer de ne pas se faire avoir, tout acheteur ayant trouvé une pièce qui l’intéresse peut s’adresser à l’un des experts indépendants présents sur place qui vérifiera son authenticité.

Parmi la centaine de stands présents, des professionnels venus de six pays, principalement de la Grande Région, mais aussi d’Italie ou de Hongrie.

«De toute façon, l’antiquité est internationale», note Jean-Pierre Defossé, qui refuse de 10 à 15 % de propositions après vérification de la qualité des œuvres proposées.

C’est qu’en plus de 40 ans d’existence Antiques & Art Fair s’est fait une réputation qu’il compte bien entretenir.

D’ailleurs, explique l’organisateur, «il y a de moins en moins de salons d’antiquités d’année en année en Europe, ce ne sont que les plus renommés qui restent.»

Parmi les professionnels venus de loin, Marcello Palma arrive de la province de Piacenza, dans le nord de l’Italie. «Je viens à ce salon depuis 20 ans, confie-t-il tout de go. Pour faire connaître à un public international les artistes dont je m’occupe avec la galerie, les salons comme celui-ci, c’est ce qu’il y a de plus immédiat», explique-t-il.

Il ajoute : «Ici le niveau est très bon» et il avoue également : «Les affaires sont bonnes, c’est clair, sinon, je resterais chez moi.»

François-Xavier Bon est également un habitué. Voilà une petite dizaine d’années que le Lyonnais ne rate plus le rendez-vous luxembourgeois avec ses «curiosités».

«Au départ, j’ai découvert le salon par le bouche à oreille et je me suis dit « pourquoi pas! » Depuis j’ai été charmé par l’accueil, aussi bien des organisateurs que du public.»

Un public qui a désormais jusqu’à ce lundi 19 h pour découvrir et profiter de l’ensemble des pièces merveilleuses proposées lors de cette 44e édition du salon et pourquoi pas repartir avec l’une ou l’autre pièce. Antiques & Art Fair Luxembourg 2018 baissera alors définitivement son rideau.

https://antiquaires.lu/

Retrouvez l’intégralité du reportage dans votre Quotidien du lundi 5 février.

Pablo Chimienti