Un Américain et une Mexicaine se sont mariés samedi à la frontière entre leurs deux pays, une union à portée symbolique alors que le président Donald Trump souhaite étendre le mur censé bloquer les flux migratoires.
« Pour des amoureux, ce mur n’existe pas. L’amour ne connaît pas les frontières », a déclaré la mariée, Evelia Reyes, vêtue d’une longue robe et d’un voile blancs.
Les deux époux ont échangé leurs vœux, en présence d’un juge mexicain, à la « Porte de l’espoir » (Door of Hope), une ouverture dans le grillage qui sépare les deux pays à Playas de Tijuana et qui avait été ouverte spécialement pour une heure par les garde-frontières américains.
La cérémonie a été organisée par les « Border Angels », une ONG de défense des droits des immigrants. Elle s’est donc déroulée juste à la frontière, sous le regard attentif des garde-frontières américains et en présence de quelques parents et amis.
Evelia Reyes était accompagnée de ses trois enfants nés d’un précédent mariage. Originaire de l’État de Guerrero, au sud du Mexique, a expliqué à la presse qu’elle avait rencontré son futur mari, Brian Houston, il y a trois ans à Tijuana. Elle ne pouvait toutefois se rendre aux États-Unis car elle ne disposait pas des documents requis, un problème en passe d’être résolu avec le mariage.
Cinq minutes de bonheur
Selon The San Diego Tribune, Brian Houston ne pouvait pour sa part se rendre à Tijuana pour son mariage pour des raisons qui n’ont pas été précisées.
L’épouse du maire de Tijuana et un militant local des droits de l’Homme au Mexique étaient également présents. Le directeur des « Border Angels », Enrique Morones, a déploré que les familles réunies pour l’événement « ne puissent être ensemble que cinq minutes, c’est la chose la plus triste qui soit ».
La plupart des 3 200 kilomètres de frontière entre le Mexique et les États-Unis comportent déjà un dispositif de barrière ou grillage. Le président Donald Trump a promis pendant sa campagne d’ériger un mur tout le long de cette frontière, crispant les relations entre les deux pays.
Le Quotidien/AFP