Ladybug et Chat Noir passent sur grand écran et, en plus, ils chantent : la série d’animation Miraculous se décline en comédie musicale pour son adaptation en film.
La série a atteint cinq saisons, on va sur l’écriture des saisons 6, 7 et 8, mais l’idée, c’était de créer un nouveau média pour les gens qui ne la connaissent pas encore : les parents, grand-parents, frères, cousins des fans», expose Jeremy Zag. Ce touche-à-tout est réalisateur, compositeur de la B.O. (chansons originales et thèmes instrumentaux) et producteur de ce long métrage de 1 h 40.
Pour qu’un large public «rentre dans l’univers de Miraculous, les meilleurs formats, c’est le film d’animation et la comédie musicale», poursuit ce trentenaire parisien, biberonné aux franchises Disney et Marvel, dont la série phénomène est visionnée dans 150 pays. Ce film à gros budget (80 millions d’euros, ce qui en fait l’un des films français les plus chers de l’histoire du cinéma) sera visible en salles dès mercredi, avant de sortir dans le reste du monde sur Netflix, à partir du 28 juillet.
Jeremy Zag, musicien autodidacte, a déroulé la narration du film en partant de «mélodies». «Puis, entre les chansons, j’ai mis des dialogues et des scènes d’action», dit-il. Un nouvel écrin pour Marinette, partagée entre son quotidien de collégienne et son destin de combattante des forces du mal en Ladybug, «coccinelle» en anglais. Elle est épaulée par Chat Noir, épris de la superhéroïne dont il ne connait pas l’identité… Et qui n’est autre qu’Adrien, le garçon dont Marinette est amoureuse, sans connaître ses activités de félin masqué. La confiance en soi est le fil rouge du film. «Les jeunes ou les plus grands priorisent la validation d’un regard extérieur aux dépens de leur propre conviction», commente Jeremy Zag.
Quant à la musique, qu’il a écrite, elle «ne ment jamais, je m’en sers pour faire passer les émotions», poursuit ce fan de John Williams, Hans Zimmer, James Horner ou encore Joe Hisaishi. Pour la B.O. de Ladybug & Cat Noir, Jeremy Zag a travaillé avec l’orchestre philharmonique de Londres, dans le studio londonien Air, aux allures d’église. D’où est sortie, entre autres, la musique du dernier James Bond. Un test probant a validé le projet : «Un épisode spécial Noël avec des chansons est un de ceux qui a eu les plus grandes audiences dans le monde.»
Jeremy Zag, qui a vécu dix ans à Los Angeles, est aujourd’hui revenu à Paris, rêvant de voir ses personnages associés à cette ville, comme «Spider-Man l’est à New York». «Aux États-Unis, on a cherché (…) à développer la marque mais, pour les dessins, storyboards, l’animation, on a les meilleurs talents en France», conclut-il.
Ladybug & Cat Noir, de Jeremy Zag. Sortie mercredi.