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La sortie ciné du mercredi : « Into the Woods » (Vidéo)


Après « Chicago » et « Nine », Rob Marshall adapte « Into the Woods », comédie musicale qui a connu le succès à Broadway. C’est le grand mix des contes pour une comédie joyeuse.

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Comme dans tout bon conte, il y a une sorcière dans ce « Into the Woods ». (Photos : DR)

Dans cette époque où le conte est tendance, les studios Disney se sont naturellement tournés vers Marshall quand a surgi le projet d’adaptation ciné d’Into the Woods, comédie à succès à Broadway. En fait, le réalisateur voulait absolument mettre en images une œuvre de Stephen Sondheim, un compositeur qu’il vénère et respecte. Et c’est Sondheim qui lui a suggéré d’adapter Into the Woods, arguant que selon lui l’univers de cette comédie lui correspondait parfaitement.

Originellement, les compositeurs du « musical » – James Lapine et Stephen Sondheim – s’étaient inspirés des contes des frères Grimm et de Charles Perrault et aussi des films d’animation « qui donnent, expliquaient-ils, une véritable identité aux personnages ». Toutefois, ils font quelque chose que personne n’avait osé faire en 500 ans avec l’histoire de Cendrillon : la réinventer. « Dans notre version, la jeune femme laisse délibérément sa chaussure sur les marches du palais, ce qui est très intelligent de sa part, car cela lui permet de savoir si le Prince l’aime vraiment. »

> Happés par la musique

Avec son budget de 50 millions de dollars, Marshall a tout gardé de la comédie musicale et fait s’entrecroiser les intrigues de plusieurs contes – ce qui permet, avec Cendrillon, LePetit Chaperon rouge, Jack et le haricot magique ou encore Raiponce, d’explorer des champs aussi divers et variés que ceux des désirs, des rêves et des quêtes de tous les personnages. Mieux, chez Marshall, on retrouve également un boulanger et sa femme qui espèrent fonder une famille. Mais patatras ! Un mauvais sort plane sur ce couple, les deux ne peuvent donc pas avoir d’enfant.

Tout, dans Into the Woods, est conforme aux ingrédients qui font les bons contes et les bons amis : une vache blanche comme le lait, une mèche de cheveux blonds comme les blés, une cape rouge comme le sang, une pantoufle couleur d’or et des haricots… Dès les premières minutes de cette comédie joyeuse et musicale, le spectateur est happé, emporté.

Tout y est : les villages du Moyen-Âge, la forêt enchantée, les décors éclairés par une belle lumière, les costumes étincelants, la partition musicale réglée à la note près… Mieux encore : Marshall n’a surtout pas changé ce qui faisait le charme du « musical » de Lapîne et Sondheim – le second degré par touches bien dosées. Et puis, les comédiens, parmi lesquels Meryl Streep en sorcière et nommée pour l’Oscar du meilleur second rôle féminin, sont à leur meilleur niveau. Un bémol, toutefois : plus que les comédiens, c’est la caméra de Rob Marshall qui danse, tourne, virevolte autour d’eux. Dommage.

De notre correspondant à Paris, Serge Bressan