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La réussite scolaire se prépare dès la crèche et avant l’âge de trois ans


(photo d'illustration AFP)

Placer les crèches et écoles maternelles sous une même autorité et avoir des programmes éducatifs coordonnés dès l’âge d’un an améliorent la qualité de l’accueil des jeunes enfants et peuvent réduire les inégalités, estime un rapport de l’OCDE publié mercredi.

Les services d’éducation et d’accueil des jeunes enfants (crèches et écoles maternelles) peuvent améliorer les capacités cognitives, les compétences socio-émotionnelles et les acquis de l’apprentissage des enfants, notamment ceux issus de milieux défavorisés, souligne l’OCDE dans ce rapport.

Ces structures peuvent ainsi contribuer à davantage d’équité dans les acquis et à une amélioration de la mobilité sociale.

En 2013, les dépenses destinées à l’accueil et l’éducation des jeunes enfants correspondaient à 0,8% du PIB en moyenne dans les pays de l’OCDE.

L’accès aux structures d’accueil est en augmentation dans tous les pays. En moyenne, près d’un tiers des enfants de moins de trois ans étaient inscrits dans un mode de garde formel en 2014. Ce pourcentage varie de moins de 10% des enfants en République tchèque, en Slovaquie et au Mexique, à plus de 50% en France, Belgique, Norvège, Luxembourg, Pays-Bas, Islande et Danemark (en tête avec plus de 60%).

70% en moyenne des enfants de 3 ans sont inscrits à l’école maternelle: plus de 95% en France, Belgique, Islande ou Espagne; moins de 20% en Australie, Turquie, Suisse et Grèce.

Plus de la moitié des pays de l’OCDE disposent d’un système intégré en matière d’autorité de tutelle (souvent le ministère de l’Éducation) et de programmes éducatifs (Australie, Autriche, Chili, Danemark, Estonie, Finlande, Allemagne, Nouvelle-Zélande, Suède…).

D’autres, comme La Belgique, La France, Le Mexique, le Portugal ou les États-Unis, ont deux systèmes distincts, les crèches étant en général placées sous l’autorité du ministère des Affaires sociales, et les écoles maternelles dépendant du ministère de l’Éducation.

En France par exemple, les gestionnaires de crèches, où travaillent des éducateurs de jeunes enfants, se fixent des objectifs pédagogiques, mais ceux-ci ne s’inscrivent pas dans un cadre national.

« Les systèmes intégrés, qui sont sous le contrôle d’un seul ministère ou qui ont des programmes éducatifs qui commencent à l’âge d’un an jusqu’à l’entrée dans le primaire, sont des systèmes d’éducation qui en général réussissent mieux », a commenté lors d’une conférence de presse Eric Charbonnier, l’un des auteurs du rapport.

Le Quotidien / AFP