En quittant son palais, la présidente sud-coréenne destituée Park Geun-Hye a abandonné le pouvoir mais aussi ses plus loyaux compagnons : neuf jindo, des chiens de chasse coréens réputés pour leur fidélité.
Quelques jours après sa disgrâce prononcée par la justice, les internautes se répandaient mardi en commentaires scandalisés sur les réseaux sociaux pour s’inquiéter du sort des toutous présidentiels. Lorsque Park Geun-Hye était entrée en fonction en février 2013, elle avait débarqué à la Maison Bleue (la présidence sud-coréenne) avec deux chiots appelés Saerom et Heemang -« nouveauté » et « espoir » en coréen- qui lui avaient été offerts par ses anciens voisins.
Les chiens étaient immédiatement devenus des stars. Park postait régulièrement sur sa page Facebook des photographies d’elle-même en train de faire des câlins à ses compagnons canins, expliquant en plaisantant que c’était eux « les véritables tenants du pouvoir ». Les chiens ont depuis eu deux portées. Mais lorsque l’ex-chef de l’État a quitté les lieux dimanche, deux jours après la confirmation de sa destitution par la Cour constitutionnelle à la suite d’une vaste affaire de corruption, elle a laissé derrière elle les neuf jindo.
Un porte-parole de la présidence a expliqué que le personnel prenait soin d’eux pour l’instant et qu’un nouveau foyer leur serait trouvé. Ce délaissement a provoqué la fureur des commentateurs. « Comment peut-on abandonner sa propre famille comme on jetterait une vieille paire de chaussures », s’indignait un usager d’Instagram. Une association de défense des animaux a annoncé avoir porté plainte contre Park pour violation de la loi sur la protection animale. « Les Jindo ne trahissent jamais leur maître mais c’est Mme Park qui les a trahis », a déploré un utilisateur de Twitter.
Le Quotidien/AFP