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La mort par surmenage est une menace dans une entreprise japonaise sur cinq


Selon le rapport, 22,7% des firmes japonaises interrogées entre décembre 2015 et janvier 2016 ont déclaré que certains de leurs employés faisaient plus de 80 heures supplémentaires chaque mois. (photo AFP)

Une entreprise japonaise sur cinq soumet certains de ses employés à un rythme de travail susceptible d’entraîner la mort par surmenage, selon un rapport gouvernemental sur ce phénomène caractéristique de la société nippone.

Des centaines de décès liés au surmenage, par crise cardiaque, accident vasculaire cérébral ou suicide, sont enregistrés chaque année au Japon, ainsi que de nombreux problèmes de santé graves, ce qui entraîne des poursuites judiciaires et des appels à s’attaquer au problème.

Le rapport fait partie du premier livre blanc sur le « karoshi », la mort par épuisement au travail, un document approuvé vendredi par le cabinet du Premier ministre, Shinzo Abe.

Même si l’image populaire du salarié japonais trimant de très longues heures pour son employeur avant de prendre le dernier train pour rentrer chez lui est en train de changer, beaucoup de Japonais continuent à passer au bureau beaucoup plus d’heures que leurs homologues dans les autres économies modernes.

Selon le rapport, 22,7% des firmes japonaises interrogées entre décembre 2015 et janvier 2016 ont déclaré que certains de leurs employés faisaient plus de 80 heures supplémentaires chaque mois – 80 étant officiellement le seuil à partir duquel le risque de mourir de surmenage est considéré comme sérieux.

L’étude indique aussi que 21,3% des employés japonais travaillent 49 heures ou plus par semaine en moyenne, contre 16,4% des employés aux Etats-Unis, 12,5% en Grande-Bretagne et 10,4% en France.

Le rapport rapporte aussi que les employés japonais ont fait état de niveaux élevés de stress liés à leur travail.

Des responsables ont appelé les sociétés japonaises à améliorer les conditions de travail.

Le Quotidien / AFP