L’autrice française Brigitte Giraud a remporté jeudi le Goncourt, le plus prestigieux des prix littéraires francophones, avec « Vivre vite », aux éditions Flammarion, un retour sur l’engrenage d’événements improbables ayant mené à la mort de son mari.
Elle est la première écrivaine à recevoir ce prix depuis « Chanson douce » de Leïla Slimani en 2016, et la 13e femme récompensée depuis la création du Goncourt il y a 120 ans.
Brigitte Giraud l’a emporté au 14e tour d’un scrutin très serré face à Giuliano da Empoli, grâce à la voix du président de l’académie Goncourt Didier Decoin qui compte double. Elle succède au Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr.
Une autrice peu connue du grand public
L’Académie Goncourt a fait le choix d’une autrice peu connue du grand public et pas habituée aux gros chiffres de vente, poursuivant ainsi un certain renouveau. En choisissant « Vivre Vite », les jurés Goncourt élisent un récit sobre et sensible, qui a été tout de suite bien accueilli par la critique.
L’autrice s’inspire du drame de sa vie, le 22 juin 1999 à Lyon, lorsque son mari Claude démarre trop vite à un feu, avec une moto trop puissante qui n’est pas la sienne, et tombe. Il ne s’en relèvera pas.
Longtemps favori, Giuliano da Empoli, 49 ans, qui a publié en avril « Le Mage du Kremlin » (éditions Gallimard), devra finalement se contenter du Grand Prix du roman de l’Académie française, qu’il a remporté fin octobre.