Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le Centre «Mirador» de Steinfort accueille jusqu’à dimanche la cinquième édition du Kolla Festival, manifestation aussi artistique que participative.
Alternatif, engagé, participatif, pluridisciplinaire… Le Kolla Festival, qui a ouvert ce vendredi sa cinquième édition, se veut une manifestation vraiment pas comme les autres.
Bien qu’il donne une grande place à la musique, ainsi qu’à d’autres disciplines artistiques, il a avant tout été pensé comme «une plateforme d’échange et de réflexion favorisant la tolérance, le respect et la collaboration», expliquent les organisateurs. Une manifestation faite pour que les festivaliers «puissent venir ici et ramener ensuite quelque chose avec eux», ajoute la présidente de l’association organisatrice, Marie Trussart. «Notre idée de base est de montrer aux gens différentes alternatives à leur consommation, que ce soit acheter localement, acheter bio, acheter Fairtrade, mais aussi faire des choses soi-même, recycler, acheter du seconde main, etc. à travers un marché avec différentes associations collaboratives, des artisans et des ateliers participatifs.»
Un véritable concept militant, et non une simple posture. La preuve, la décoration de la manifestation a été faite maison à partir d’encombrants, de récupérations et d’autres objets récupérés dans les déchets. Un espace troc est également mis en place, ainsi qu’un atelier «Eco-spheres». «On veut que les gens réfléchissent un peu à leur style de vie et qu’ils voient comment ils peuvent améliorer pratiquement les choses», reprend la présidente.
36 heures de musique
Mais que tout le monde se rassure. Ici pas de message culpabilisateur ou de prise à partie. «Nous ne cherchons à critiquer personne, assure Marie Trussart. Au contraire, on essaye d’avoir un festival ouvert à tout le monde, où tout un chacun peut se sentir bien, rencontrer des gens, passer un bon moment.»
Et c’est là que l’art intervient. La musique surtout. Le Kolla Festival, c’est aussi trois jours de concerts, des styles différents – plus electro vendredi, plutôt rock samedi et tendance musiques du monde et jazz le dimanche –, 27 concerts et DJ sets, une ribambelle de musiciens grand-ducaux (dr.gonZo, Antifragile, etc.) mais aussi d’Allemagne, France, Belgique et même Ukraine et Gambie pour un total de 36 heures de musique.
À côté de cette programmation «officielle» sont également prévus un thé dansant, une jam session, un jazz bistro, un open mic… mais aussi des projections de courts métrages, des lectures, une exposition d’art, des activités pour les enfants, des jeux, un karaoké, un spectacle de magie, des séances de yoga, des tables rondes… «On veut proposer aux participants le plus d’activités possibles pour que chacun ait tout le temps une activité ou une animation qui l’intéresse, que chacun trouve de la musique à son goût, un concert qui lui plaît.»
Un sacré programme pour un prix dérisoire de 15 euros pour les trois jours. Camping inclus !
Pablo Chimienti
