Le succès méritait une nouvelle édition. La Soul a donc été reconduite pour entamer une seconde vie, une version électrique en appui.
Les coréens de Kia ont su conquérir le marché européen avec leurs lignes venues d’ailleurs. (Photo : DR)
À observer le marché japonais au siècle dernier, on se disait que jamais certains produits exotiques ne toucheraient à nos frontières. Mais l’histoire avance. Finalement, c’est un fin observateur, asiatique aussi, qui a misé juste. Le coréen Kia promène ainsi depuis plusieurs années son étonnante Soul, grande citadine polyvalente, silhouette hyper carrée, de salon en halls commerciaux jusqu’à rééditer récemment ce modèle inclassable.
Incontestablement la (le ?) Soul a l’âme urbaine mais équipée d’un diesel accrocheur, elle ne craint pas routes et autoroutes. À moins d’opter pour la très récente version électrique EV qui, par ses solutions techniques, est en train de faire bouger les lignes de cette famille branchée. La base est identique, une structure bien née, qui accroche le macadam et rend la route sûre et agréable.
La Soul c’est donc d’abord une silhouette qui, dans sa dernière version, a su trouver des accents plus aimables. La calandre «tiger nose» s’est adoucie alors que les grands feux arrière ont accentué leurs formes pour une belle signature lumineuse. Les deux antibrouillards ronds complètent le décor extérieur.
> Trois finitions
L’intérieur bicolore souligne une réalisation plutôt agréable avec un volant réglage dans les deux dimensions et porteur de commandes essentielles, radio et régulateur. Le recul du siège conducteur est impressionnant. Vérification faite, il reste encore de la place pour les passagers arrière. La Soul se montre ainsi particulièrement accueillante et d’autant plus qu’elle offre une position surélevée qui facilite l’accès à bord. Dans un ensemble dépassant de peu les quatre mètres, il y a forcément une voie plus étroite.
C’est le coffre qui souffre un peu. Certains départs en vacances risquent d’être tendus mais, pour le quotidien, c’est sans doute suffisant. Le compartiment est fermé par une simple tablette rigide. Proposée en trois finitions (Step, Play, Max), la Soul ne manque de rien même si on regrette l’absence d’un Stop & Start.
Kia, dans sa volonté de conquérir tous les marchés, a su développer des motorisations adaptées. En témoigne le diesel CRDI 1,6 qui rivalise avec son homologue à essence développant 132 chevaux.
> Vaillant diesel
Pour la route, le couple et la consommation plaident en faveur du diesel qui, au fil d’un usage diversifié, s’est contenté d’une moyenne de 5,9 litres. Ce CRDI, bien épaulé par une boîte mécanique à 6 rapports, s’impose sans rechigner et dans la discrétion sonore. Exception faite d’un système suspension-amortissement qui mériterait un peu moins de sécheresse, la Soul emporte l’adhésion aussi sûrement qu’elle s’engage dans les grandes courbes et les épingles serrées. Pas besoin de choisir la position sport sur la direction réglable, le mode normal étant parfaitement équilibré.
Rassuré sur le comportement, on peut alors user des équipements du bord. L’écran central se cache un peu derrière les reflets du soleil mais rien ne manque au rang des gadgets (prises USB, Bluetooth, etc.) indispensable à toute automobile moderne. Le design décalé et la garantie 7 ans feront le reste.
De notre collaborateur Paul Hug