À 26 ans, la DJ messine Dasha Malakhouskaya, alias Key D, parcourt les plus grandes discothèques du monde à un rythme infernal. Un site internet la classe même 47e meilleur DJ du monde et dans le top 5 féminin.
«Bonjour, enchantée. » Le français est encore un peu hésitant, teinté d’un bel accent slave, et l’anglais privilégié pour les interviews. Mais cela fait bien trois ans que Dasha Malakhouskaya, alias Key D, vit à Metz. Quand son agenda le lui permet…
Car la jeune femme de 26 ans, originaire de Biélorussie, mène une vie à 300 à l’heure. DJ depuis quatre ans, elle a, depuis, donné plus de 350 shows à travers le monde, en France, en Italie, en Espagne, au Maroc, aux Etats-Unis, en Chine ou encore au Japon. Parfois à un rythme de folie : « En décembre dernier, je me suis par exemple produite à Tel-Aviv, Paris, Marrakech, Moscou et Rome, le tout sur cinq jours ! », raconte cette blonde piquante, qui s’est aussi classée première dauphine de Miss Globe en représentant la Biélorussie dans une vie antérieure. « C’est le côté le plus négatif du métier, la fatigue. Enchaîner les « live » comme ça, quasiment sans se reposer. »
Et les sollicitations ne risquent pas de diminuer pour Key D : le site internet Djanemag.com vient de la désigner 47e meilleur DJ au monde. Certains la présentent comme la numéro un des Françaises et considèrent qu’elle fait partie du top 5 chez les Européennes.
Duo avec le rappeur Akon
Pourquoi un tel succès ? « Je ne me contente pas de mixer derrière des platines mais je propose un vrai show, notamment en jouant du keytar, un mélange entre un synthétiseur et une guitare, comme Joachim Garraud. Et je suis en train de m’entraîner à la batterie pour l’ajouter à mes prestations. » Une maîtrise instrumentale qui remonte à loin : « J’ai commencé à jouer du piano dès l’âge de six ans et j’ai suivi des cours de solfège pendant longtemps. Avant de m’intéresser à d’autres instruments. » On est bien loin du cliché de la potiche que l’on invite uniquement pour son physique avantageux…
L’originalité de Dasha lui a permis de jouer dans les clubs les plus prestigieux du monde, du VIP Room à Paris à la Folie douce à Courchevel, en passant par le Pacha à Girone, le Bamboo club à Miami ou encore le News à Shanghai.
« Produire mes propres tubes »
Et de faire quelques rencontres marquantes : « Un jour, j’ai eu la chance de faire un duo avec le rappeur américain Akon, c’était extraordinaire », se souvient-elle, des étoiles encore plein les yeux. A la clé, des cachets variant entre 1 000 et plusieurs milliers d’euros.
Loin d’être rassasiée, la Messine d’adoption vise encore plus haut : « J’ai travaillé mon style pour arriver à quelque chose d’électro house, avec un peu de hip-hop et de trap aussi. J’aime bien mélanger les genres et l’objectif à terme est de produire mes propres tubes en espérant cartonner avec. »
La jeune ambitieuse compte atteindre le haut de l’affiche en s’inspirant de références comme Dillon Francis, Diplo, Tujamo ou encore Tchami. Et en mettant sur la plus haute marche, son modèle : « DJ Snake ».
A la vitesse à laquelle la fusée biélorusse est lancée, le nombre de dancefloors prêts à s’enflammer pour Key D risque rapidement d’exploser.