La réalité virtuelle fait ses premiers pas dans le journalisme et place le spectateur au cœur de l’action, malgré de grosses difficultés techniques pour ses débuts, selon des professionnels réunis au Mipcom à Cannes, en France.
Les vidéos en réalité virtuelle (VR) renouvellent de façon spectaculaire la relation entre les médias et leurs spectateurs, en leur donnant la liberté de regarder tout autour d’eux, selon les professionnels réunis au Marché international de la télévision, qui se tient jusqu’à jeudi à Cannes.
Sur un ordinateur ou un smartphone, la VR permet de se promener à 360 degrés dans l’image, en rendant visible le hors-champ. Avec les rares casques déjà en vente, elle donne l’impression d’être dans l’image.
Plusieurs expériences ont déjà été proposées. Pendant les Jeux Olympiques de Rio, la BBC comme la chaîne américaine NBC ont montré des épreuves retransmises en VR.
Autre exemple, ABC News couvre la campagne présidentielle américaine à 360 degrés. Le New York Times a offert de son côté plus d’un million de Google Cardboard (casque de VR en carton qui s’adapte à un smartphone) à ses abonnés pour qu’ils puissent visionner ses productions. Mais les conditions de production de ces vidéos restent complexes.
La chaîne russe d’information en continu RT -dont les images tournées dans l’Est de l’Ukraine, puis en Syrie, donnent l’impression au spectateur d’être au milieu des ruines- se sert autant de caméras coûtant plusieurs dizaines de milliers d’euros que de systèmes très légers conçus à partir de petites caméras GoPro. Les images passent ensuite à travers plus de quinze logiciels, raconte Eduard Chizhikov, en charge des productions VR de RT. « La principale difficulté est de mettre la caméra au bon endroit », explique ce spécialiste, qui rêve désormais de filmer en VR les premiers pas d’un astronaute hors de la station spatiale internationale.
« Rétablir un lien émotionnel »
Alors que les producteurs de réalité virtuelle sont plutôt optimistes sur l’usage de cette technologie par les journalistes, un rapport publié en mars par la fondation américaine Knight met en avant plusieurs problèmes, notamment la lourdeur des outils de production, la disponibilité des casques et la qualité des contenus. Les auteurs du rapport se demandent aussi dans quelle mesure les consommateurs d’informations voudront intégrer la VR à leurs habitudes.
La chaîne Euronews a réalisé une vingtaine de vidéos depuis le lancement de son offre VR en juin, avec le soutien financier de Google et technique de Samsung. La chaîne utilise la caméra à double objectif du constructeur coréen, qu’il suffit de poser à l’horizontale avant de la lancer. « C’est spectaculaire et utile pour un média », souligne Thomas Seymat, qui développe la VR au sein de la chaîne paneuropéenne. « Mais on essuie encore les plâtres, on résout pas à pas des ennuis techniques ».
Pourra-t-on bientôt regarder des événements en direct et à 360° sur son portable? « Pas avant plusieurs années », répond Thomas Seymat. « La technologie mobile, le réseau notamment, doit encore beaucoup évoluer avant que l’on puisse regarder de la VR en direct ». Si elle réussit à devenir un des outils du journaliste, la réalité virtuelle permettra de « rétablir un lien émotionnel avec les spectateurs », espère Louis Jebb, fondateur de la plateforme britannique de vidéos en VR Immersiv.ly.
Le Quotidien / AFP
La VR aura du mal a trouver sa place dans les medias traditionel. C’est avant tout un outil informatique qui aura sa place dans le domaine des jeux video et dans l’animation graphique 3d. …rhem rhem et logiquement la pornographie profite plainement de cet nouveau media et c’est rhem très intime ^^’