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Johnny Hallyday à Amnéville, un 50e album, des fans en or


Le chanteur donnera deux concerts au Galaxie les 17 et 18 novembre. (photo AFP)

Johnny Hallyday, qui sort son 50e album ce vendredi, donnera deux concerts au Galaxie d’Amnéville mardi 17 et mercredi 18 novembre. L’occasion de revenir sur la passion et la fidélité de ses fans.

Lors d’une tournée de Johnny Hallyday, le spectacle est sur scène, mais également autour avec ces fans venus des heures en avance, parfois de loin, pour être au plus près de l’idole qui rythme leur vie. Cette relation assez fusionnelle, parfois moquée, mais unique dans le paysage musical français, a inspiré une jolie chanson écrite par Vincent Delerm et chantée par Johnny sur son 50e  album studio (De l’amour) qui paraît ce vendredi.

«Les échangeurs, le trajet/Le péage, la Ford Escort/La poche arrière, le billet/Quinze heures, ouverture des portes»  : cette chanson La vie à l’envers met en scène un Johnny racontant avec une pointe de regret la vie de ses fans, si éloignée de la sienne. «Ton tatouage sur l’avant-bras/Ce prénom je le connais/Pourtant je ne m’y habitue pas/Je ne m’y ferai jamais», chante-t-il dans ce blues mis en musique par Yodelice. Ces paroles avaient été proposées par Delerm il y a quelques années, pour l’album L’Attente (2012), mais n’avaient pas été retenues. D’où une réelle «surprise» quand Johnny a finalement repris ce texte.

« Plus jeune, j’avais pas mal de potes dont les parents étaient très fans de Johnny », explique Delerm, qui rejoint Miossec et Jeanne Cherhal dans le rang des auteurs de la star. « C’est quand même un personnage qui influe vraiment sur la vie de ses fans  : ils peuvent mettre des posters de lui, certains essaient de lui ressembler… Pour moi, il n’y a pas d’autres personnes en France qui suscitent ça et cet aspect-là m’a toujours interrogé », relève-t-il.

amourLe journaliste musical Philippe Manœuvre a pu mesurer cet attachement des fans à leur idole en suivant pas à pas Johnny Hallyday lors d’une tournée aux États-Unis en 2014. Plusieurs d’entre eux ont traversé l’Atlantique pour suivre plusieurs, voire tous ses concerts, « car c’était l’occasion pour eux de voir Johnny dans des salles moins grandes ». « Désormais, trois générations de fans suivent Johnny. Il y a ceux qui étaient là au début en 1960 et on en voit des nouveaux, qui ont 30 ou 35  ans », souligne le journaliste, qui fait le récit de cette tournée américaine dans La Terre promise , qui paraît lundi chez Fayard.

«J’ai énormément de respect et d’amour pour mes fans», rappelle pour sa part Johnny Hallyday, qui utilise beaucoup les réseaux sociaux pour maintenir la flamme auprès de ses fans qui sont aussi de gros consommateurs de produits estampillés «Johnny», des disques collectors aux briquets, en passant par les t-shirts ou les livres. «Sur 90  dates, il y a sans doute 60  dates où je vois les mêmes têtes devant. Je ne sais pas comment ils font… Ils doivent économiser toute l’année pour pouvoir suivre une tournée, ces gens me touchent», ajoute le chanteur, qui sera, ce soir et demain, au Zenith de Strasbourg, puis mardi et mercredi prochains au Galaxie d’Amnéville.

AFP / Le Quotidien