Thomas Roscheck, chargé de relations publiques et marketing à la Rockhal, se souvient du passage de Johnny Hallyday à Esch-Belval en 2012. La star, décédée dans la nuit de mardi à mercredi à l’âge de 74 ans, a marqué les esprits luxembourgeois.
« Je suis un peu triste comme tout le monde, même si on s’attendait tôt ou tard à cette nouvelle. Je suis Allemand donc je n’ai pas grandi dans cette ferveur pour Johnny, confesse Thomas Roscheck. Mais quelques années avant qu’il vienne à Belval, un ami m’avait embarqué pour un concert au stade de Metz et là j’ai compris : waouh, c’était dingue ! »
Johnny est ensuite venu à la Rockhal le 18 octobre 2012 et « je peux dire que jusqu’à aujourd’hui c’est la plus grande production qu’on a jamais eu à la Rockhal, plus grande que toutes les pointures américaines ou même que Rammstein ! », assure Thomas Roscheck.
Il n’a rien oublié du show grandiose, comme l’idole de toutes les générations savait les donner. « La scène était incroyable avec une espèce de design industriel et une ambiance très SF. Johnny est d’ailleurs arrivé dans une immense bulle, il est descendu du plafond vers la scène et a enchaîné avec Allumer le feu, raconte Thomas Roscheck. La scène était tellement grande que ça a pas mal réduit la capacité de la salle. Le concert était complet, mais on ne pouvait accueillir que quelques 4 500 spectateurs. »
La présence scénique du « taulier » impressionnait bien sûr, mais le spectateur privilégié garde un souvenir en particulier : « Il était d’une gentillesse et d’un calme extraordinaires. Le plus fou, en fait, c’était les fans, dans les premières rangées. C’était souvent des familles entières avec le fils, le père et le grand-père qui étaient là ensemble. Et ils connaissaient toutes les chansons par cœur, du début à la fin, pendant tout le concert. C’était incroyable ! »
Pablo Chimienti