Quand Blizzard, le créateur de Warcraft, Diablo et Starcraft, se lance dans le monde du FPS (first person shooters, des jeux de tir), les amateurs de jeux vidéo retiennent leur souffle. Le pari est réussi.
Violents, réalistes, pour ne pas dire troublants, les FPS, de Doom à Call of Duty en passant par le vénérable Counter-Strike , tentent de reproduire le réel ou de projeter le joueur dans des mondes sombres et désespérés.
Deux semaines après la tentative, mitigée, de Gearbox de donner un coup de pied dans la fourmilière avec Battleborn , Blizzard emboîte le pas avec son très attendu Overwatch . Digne héritier de Team Fortress 2 , ce FPS coloré, inventif et rythmé, change des traditionnels jeux Blizzard souvent sombres et exigeants.
Ici, tout est pensé pour le plaisir immédiat du joueur. Vingt et un personnages, douze cartes très bien dessinées, des parties en six contre six et en deux manches : les règles du jeu sont simples, la prise en main immédiate et la difficulté progressive. Dès les premières minutes, en choisissant le personnage adéquat, il est possible de s’amuser sans être le simple spectateur des exploits des autres joueurs.
Et même en mode spectateur, ce qui frappe, c’est le design du jeu, original, envoûtant et rythmé. Depuis 20 ans, Blizzard se contente de dépoussiérer régulièrement ses franchises Diablo , Warcraft ou Starcraft . Il prouve avec Overwatch que le talent est toujours là, flagrant. L’univers est crédible et donne envie d’être parcouru dans ses grandes largeurs.
Déjà 7 millions d’exemplaires vendus
Qui dit Blizzard dit contenu sur le long terme. En l’état, Overwatch est déjà très riche, mais Blizzard ne manquera pas de l’enrichir, avec de nouvelles cartes, de nouveaux personnages et une amélioration générale. Une politique qui a permis à World of Warcraft de traverser les époques, avec des mises à jour régulières.
Le jeu n’est pas parfait, loin s’en faut. Il faudra attendre pour cela un hypothétique Overwatch 2. Il est en tout cas extrêmement agréable et différent, ce qui suffit à justifier son achat. Car à six contre six, sur des cartes bien équilibrées et avec des joueurs de même niveau, les parties peuvent se multiplier jusqu’à plus soif. La seule façon de progresser dans un univers qui demande au final quelques efforts d’adaptation.
Et le succès aura été immédiat. Sorti le 24 mai, Overwatch a déjà été vendu à 7 millions d’exemplaires à travers le monde. Autant dire qu’il n’est pas nécessaire d’attendre de longues minutes avant de trouver des partenaires de jeu en ligne.
Christophe Chohin
Overwatch , Blizzard, à partir de 12 ans. Disponible sur PC, PS4 et XBox One, 59,90 euros.