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Jeff Herr Corporation : « Une année sans échec ! »


Jeff Herr (batterie et composition), Maxime Bender (saxophone) et Laurent Payfert (double bass). (photo Marlene Soares)

Jeff Herr Corporation a remporté le prix du meilleur artiste-groupe «jazz» à l’export 2015, attribué par l’association « music : LX ». Son album Layer Cake (Igloo Records), chroniqué dans tous les magazines de jazz européens ainsi qu’au Japon, et ses 23 concerts –  sur de prestigieux festivals  – y sont pour beaucoup.

Le Quotidien : Quelle vision portez-vous sur cette année riche en évènements?

Jeff Herr  : Merci, d’abord, à nos femmes, restées seules à la maison pendant qu’on était sur les routes, et aux enfants abandonnés (il rit) . Grâce à notre égoïsme, on a pu faire une belle année, qui nous a emmenés, notamment en Inde, au Japon, en Angleterre… C’est une belle récompense que de pouvoir se produire dans de tels pays. Cette reconnaissance est toujours agréable, car on part à chaque fois dans l’inconnu avec un tel projet. En outre, notre album Layer Cake a été très bien reçu en Europe centrale, ce qui nous a ouvert les portes, par la suite, d’autres marchés… habituellement moins accessibles.

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Quels ont été les moments les plus marquants?

Laurent Payfert  : J’aurais du mal à trouver un moment fort, sauf peut-être à Athènes, où l’on s’est retrouvés à trois sur une immense scène… devant 3  000  personnes. Le plus excitant dans ces voyages, outre l’exotisme, c’est le fait de se confronter en permanence à un public différent. Et l’accueil, d’une manière générale, a été positif et identique aux différents endroits où l’on a joué. Ce qui m’étonne toujours, car on propose quand même une musique exigeante, complexe et singulière. En somme, c’est une année sans échec!

L’apport de music  : LX dans cette évolution est-il essentiel?

Maxime Bender  : C’est très important! Primordial, car cela nous a ouvert à un réseau de professionnels, ce qui, en termes de visibilité, est essentiel.

Laurent Payfert  : La qualité de son carnet d’adresse est en effet primordial. Jouer dans des cafés, sans soutien, c’est largement jouable, mais accéder à de gros festivals, ça, c’est une autre histoire…

Maxime Bender  : L’aide financière de music  : LX est également vitale.

Quels sont vos projets pour 2016?

Jeff Herr  : Notre collaboration avec music  : LX se poursuit. On va jouer au Portugal, en France et essayer de faire quelques clubs en Belgique. On vise aussi les festivals d’été, assez hermétiques, car la qualité exigée est importante.

Pensez-vous qu’aujourd’hui, en plus de cette volonté de s’afficher à l’étranger, le Luxembourg devrait faire une gros effort sur son territoire?

Jeff Herr  : C’est la question qui fâche… mais oui, c’est vrai. Certaines personnes ou structures ont bien essayé, mais se sont cassé la figure… Il faudrait imaginer une collaboration, par exemple, avec un gros label étranger (Sony, Universal…) qui verrait au Luxembourg une opportunité d’ouvrir une antenne, une cellule, pour travailler avec les locaux, comme l’Islande le fait, alors qu’il ne compte « que » 300  000  habitants. Pour ce faire, le Grand-Duché doit continuer à prendre du galon, histoire de se montrer… attractif.

Grégory Cimatti

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