Le prix Servais 2016 a été décerné à l’écrivain et poète Jean Portante pour son roman « L’Architecture des temps instables », paru aux éditions Phi à Differdange.
Ce prestigieux prix littéraire luxembourgeois, doté de 6 000 euros, récompense depuis 1992 l’ouvrage jugé le plus marquant de l’année passée.
Pour l’édition 2016, le jury a donc sacré L’Architecture des temps instables de Jean Portante, paru en langue française. L’enfant de la Forge de la Sud, habitué des récompenses au cours de sa prolifique carrière, a déjà reçu le prix Servais en 1994 pour Mrs Haroy, ou, La Mémoire de la baleine.
Cette fois, il se distingue avec « un roman-somme dont la trame narrative s’étale sur trois, voire quatre générations d’une famille d’origine italienne dispersée dans le monde, notamment au Luxembourg », explique le jury qui s’est volontiers laissé guider à travers « les dédales de l’histoire intime de cette famille et à travers les labyrinthes de la géographie politique européenne et mondiale, de la Grande Guerre au lendemain de la chute du mur de Berlin ».
Le roman dépeint ainsi « une complexe fresque de ce XXe siècle », portée « par un tissage narratif dense, une construction maîtrisée et une écriture souveraine qui saura captiver le lecteur ».
La Fondation Servais décerne par ailleurs un prix d’encouragement aux auteurs qui n’ont pas encore été publiés par une maison d’édition. Cette année, il a été attribué à Luc Van den Bossche, jeune voix de la littérature luxembourgeoise, pour son recueil de poésie Sangs. Le jury s’est dit conquis par « l’originalité formelle et l’innovation poétique ».