Une université japonaise a annoncé ne plus recruter d’enseignants fumeurs, à moins qu’ils ne s’engagent à cesser de s’adonner à la cigarette, en plus d’une stricte interdiction de fumer sur le campus.
« Nous pensons que le fait de fumer ne va pas avec celui de travailler dans l’éducation », a déclaré un porte-parole de l’Université de Nagasaki, Yusuke Takakura, ajoutant que de telles restrictions n’entravaient pas les libertés individuelles garanties par la loi. C’est la première université d’État à imposer de telles règles à l’embauche, selon les médias locaux. A compter du mois d’août, l’université va aussi interdire entièrement le tabac et ouvrir une clinique pour ceux qui ont du mal à se défaire de leur addiction, a précisé le porte-parole.
Le Japon a longtemps été considéré comme un paradis des fumeurs, qui peuvent en griller une dans de nombreux restaurants. Dans la rue en revanche, la politique est plus stricte : des centaines de municipalités au Japon, dont plusieurs arrondissements de Tokyo, ont restreint l’usage du tabac depuis les années 2000, surtout pour des raisons de sécurité (risques d’incendie) et de savoir-vivre (ne pas salir la chaussée en jetant les mégots par terre).
Interdiction dans les restaurants
Dans la perspective des jeux Olympiques de 2020, la municipalité de Tokyo a adopté l’an dernier un arrêté qui doit permettre de lutter plus activement à partir de cette année contre le tabagisme passif. Le texte bannit la cigarette dans l’ensemble des restaurants, quelle que soit leur taille, même s’il est possible d’y installer, sous certaines conditions, des espaces clos pour fumer, lieux où la nourriture et les boissons ne seront pas servies. Idem pour l’enceinte des établissements scolaires.
Au niveau national, une nouvelle loi a été votée, avec une entrée en vigueur prévue l’an prochain, mais elle est bien moins sévère puisqu’elle n’oblige pas les restaurants de petite surface (moins de 100 m²) à interdire de fumer, ce qui veut dire que 55% des établissements seront de facto exemptés.
LQ/AFP