La chanteuse Jane Birkin a demandé à la maison Hermès de débaptiser le mythique sac en crocodile portant son nom, «jusqu’à ce que de meilleures pratiques» soient mises en place pour l’abattage de ces animaux, dans un communiqué transmis mardi.
«Ayant été alertée par les pratiques cruelles réservées aux crocodiles au cours de leur abattage pour la production des sacs Hermès portant mon nom, en tant que signataire des pétitions (Mercy for animals) de Joaquin Phoenix, protestant contre tout mauvais traitement envers les animaux, j’ai demandé à la Maison Hermès de débaptiser le Birkin Croco, jusqu’à ce que de meilleures pratiques répondant aux normes internationales puissent être mises en place pour la fabrication de ce sac», indique Jane Birkin dans ce texte transmis par son agent.
La maison Hermès n’a pas réagi pour l’instant. Le Birkin, créé au début des années 1980 après une rencontre entre la chanteuse et le président d’Hermès d’alors, Jean-Louis Dumas, est l’un des sacs les plus chers du monde.
Le modèle en crocodile, disponible à partir de 33 000 euros, s’arrache également aux enchères: début juin, un sac à main Diamond Birkin fuchsia en peau de crocodile a battu le record de ventes aux enchères pour un tel accessoire, trouvant preneur pour 202 000 euros chez Christie’s à Hong Kong.
L’organisation de défense des animaux Peta a lancé en juin une campagne pour demander à Hermès de «cesser immédiatement d’acheter et d’utiliser des peaux exotiques, et de vendre des accessoires en peau de crocodile et d’alligator». L’organisation a diffusé un film, après une enquête menée, dit-elle, dans des élevages envoyant leurs peaux dans des tanneries appartenant à Hermès.
Elle affirme que les animaux «croupissent dans de sombres hangars ou dans de tristes fosses en béton et sont tués avant même d’avoir atteint l’âge adulte» et que «leur vie est aussi cauchemardesque que leur mort».
AFP