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Intergalactic Lovers : «En Belgique tout le monde joue de la musique»


Lara Chedraoui, chanteuse des Intergalactic Lovers, durant le concert samedi à Dudelange. (photo Isabella Finzi)

Déjà passés à l’Atelier en première partie de dEUS en 2011, les Intergalactic Lovers, étaient de retour au Grand-Duché ce week-end, en tant que tête d’affiche de la Fête de la musique de Dudelange. Rencontre.

C’est avant le concert à la Fête de la musique de Dudelange, en back-stage, entre deux points de badminton avec ses partenaires d’Intergalactic Lovers, pour déstresser, que Lara Chedraoui avait donné rendez-vous au Quotidien pour une interview.

Le Quotidien : Vous jouez une quarantaine de concerts, en Belgique, Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Grande-Bretagne… entre mai et septembre de cette année. Pourtant votre dernier album, Little Heavy Burdens, date de début 2014. Alors, à quoi correspond cette longe tournée européenne ?

Lara Chedraoui (chanteuse) : C’est une bonne question. On a déjà tourné un an avec le dernier album, mais là, on continue à nous demander en Belgique, en Allemagne et ailleurs, alors on continue à jouer et à tourner avec plaisir. Mais c’est clair qu’après cette tournée-ci, on va arrêter pendant deux, trois ans, car on a tellement été pris par les concerts qu’on n’a pas vraiment eu le temps de se poser et d’écrire. Il faut vraiment qu’on se reprenne du temps pour écrire et composer.

En début de tournée, le 11 mai dernier, vous avez même joué, à l’Ancienne Belgique devant le Roi et la Reine de Belgique. Qu’est-ce que ça représente pour vous ?

C’était super stressant; Il y a des règles de protocole super strictes : il ne faut pas poser de question aux souverains, il ne faut pas boire quand ils ne boivent pas, etc. Ce n’est pas évident. Après, j’ai vraiment aimé la soirée. Ma mère était super fière, d’ailleurs, et si ma grand-mère vivaient encore elle se serait enfin dit que je faisais quelque chose de bien! (rires) Vraiment, c’était un très bon concert, l’AB était pleine à craquer, et même si c’était plein d’officiels, l’ambiance était très bonne.

Et le fait de représenter la Flandres (NDLR : Girls in Hawaii représentait la Wallonie) lors de ce concert, ça vous parle ?

C’est super. Encore une fois, si ma grand-mère était encore là, elle aurait été tellement fière de moi !

Musicalement on vous compare beaucoup à Feist, Yeah Yeah Yeahs et PJ Harvey. Vous retrouvez-vous dans ces comparaisons ?

C’est un grand compliment d’être comparés à ces artistes. Ce sont des bands que j’aime vraiment beaucoup. Mais je pense qu’on nous compare surtout parce qu’il y a une femme qui chante. Personnellement je ne me comparerai jamais à elles. Moi, si on me demande de changer d’octave, je suis perdue. En fait, je ne sais même pas ce que ça veut dire. Je n’ai jamais étudié la musique, je fais tout au feeling. C’est d’ailleurs ce que fait mon identité musicale et ça marche très bien avec le groupe. Il y en a un qui arrive dans notre petit local avec un riff et on travaille tous dessus, parfois des semaines, parfois des mois. C’est cette manière de travailler qui crée notre son.

C’est votre première participation à la Fête de la Musique de Dudelange, comment trouvez-vous cette manifestation ?

Je la découvre. J’ai fait mes petites recherches sur internet, mais à part ça… mais ça a l’air vraiment super. On a fait tantôt un tour de la ville et c’est super mignon. Et là, je vais aller écouter les autres groupes.

La tête d’affiche ici est souvent un groupe belge. Comment expliquer la qualité et le dynamisme de la scène belge actuelle ?

En Belgique il y a tellement de plates-formes d’aide pour ça que tous les jeunes jouent d’un instrument. Les membres d’Intergalactic Lovers, par exemple, on s’est tous connus aux scouts, et parmi notre troupe, vraiment tout le monde jouait de la musique. Je pense que c’est ça qui donne tous ces bons groupes. En plus, avec nos différentes langues et avec le niveau d’anglais plutôt bon qu’on a en Belgique, ça donne une ouverture linguistique et culturelle qui nous permet plus facilement de passer les frontières de notre pays.

Bon, à quand le nouvel album ?

Deux, trois ans ? Aucune idée. Ça dépend si on écrit plus vite ou plus lentement cette fois-ci. On veut prendre notre temps. D’autant que le nouvel album se doit toujours d’être meilleur que le précédent. Quand ce sera prêt, on le sortira. Mais pour le moment on n’a vraiment pas grand-chose.

Entretien avec notre journaliste Pablo Chimienti

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