Le braquage d’un restaurant McDonald’s a tourné court dimanche près de Besançon pour deux hommes qui n’avaient pas prévu qu’une équipe du GIGN en civil était en train de s’y restaurer, a-t-on appris lundi auprès du parquet.
Les faits se sont produits dimanche soir vers 20h40 dans un restaurant Mc Donald’s de la zone commerciale d’Ecole-Valentin (Doubs). Armés d’un fusil de chasse, les deux auteurs présumés du braquage ont fait irruption dans l’établissement, le premier tirant en l’air un coup de feu «de petits plombs» et menaçant le public, tandis que son complice faisait le tour du comptoir pour s’emparer de la caisse, qui contenait environ 2 000 euros.
Une quinzaine de salariés et entre 30 et 40 clients étaient présents au moment des faits, mais aussi onze gendarmes en civil du GIGN de Paris, appelés en renfort pour une opération dans le secteur, a précisé la procureur de la République à Besançon, Edwige Roux-Morizot. Les gendarmes sont intervenus dès que les malfaiteurs, munis de leur butin, ont franchi la porte du restaurant pour se précipiter vers l’extérieur.
«Pendant le braquage, les gendarmes ne se manifestent pas. Il était hors de question qu’ils utilisent leurs armes, ceci afin d’éviter de créer des difficultés et de mettre en danger les nombreuses personnes présentes», a expliqué Mme Roux-Morizot lors d’une conférence de presse. Le premier homme, porteur du butin, a été maîtrisé après avoir chuté dans sa fuite, le second a été interpellé, après avoir été touché par un tir des gendarmes à l’abdomen.
Il avait brandi son arme en direction des gendarmes qui venaient de lui faire les sommations d’usage pour se rendre. Les deux hommes, tous deux âgés d’une vingtaine d’années et originaires de la région de Montbéliard, ont été hospitalisés au CHR de Besançon. Ils doivent être placés en garde à vue puis déférés devant un juge quand ils seront en état d’être entendus, a précisé Mme Roux-Morizot.
Le parquet de Besançon a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour «vol avec arme» et «violences» sur les gendarmes.
Le Quotidien/AFP