Accueil | Culture | Ibeyi : âmes soeurs

Ibeyi : âmes soeurs


Accompagnées de boites à rythme, où suspendues au seul fil de leur voix, elles naviguent aux confluents de nombreux styles : soul, pop, électro, musiques folkloriques… (Photo : Romain Van Dyck)

Le Luxembourg a beau être habitué au multilinguisme, ce n’est pas tous les jours que l’on entend chanter en langue yoruba !

Un séduisant duo était jeudi soir à la Rockhal : Ibeyi. Prononcez «i-bey-i », qui veut donc dire jumelle dans cette langue importée en Amérique Latine par les esclaves africains. Au piano, Lisa-Kaindé, aux percussions, Naomi. Et pour chacune, nous expliquent-elles en français, son orisha, son dieu: Yemayá (la mer) pour la première, et Changó (la foudre) pour la seconde.

Leur mère est vénézuélienne, et leur père était le percussionniste cubain Anga Diaz, membre du Buena Vista Social Club. Des héritages sonores que les soeurs distillent dans leurs morceaux : River, Mama Says, Ghosts, Oya…

Sur scène, elles se contentent de peu. Accompagnées de boites à rythme, où suspendues au seul fil de leur voix, elles naviguent aux confluents de nombreux styles : soul, pop, électro, musiques folkloriques… Une alliance féconde qui a été saluée par le public de la meilleur façon qui soit : en chantant lui-aussi lors du rappel, implorant les jeunes déesses (20 ans !) de ne pas dissiper trop tôt leur charme vaudou…

Romain Van Dyck

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.