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Hommage princier à Edith Cavell, héroïne de 14-18


La Belgique et la Grande-Bretagne ont rendu hommage lundi à l'une des héroïnes les plus célèbres de la Première guerre mondiale, l'infirmière britannique Edith Cavell. (Photo AFP)

La Belgique et la Grande-Bretagne ont rendu hommage lundi à l’une des héroïnes les plus célèbres de la Première guerre mondiale, l’infirmière britannique Edith Cavell, fusillée il y a tout juste 100 ans à Bruxelles pour avoir aidé des soldats alliés à fuir la Belgique occupée.

La Princesse Astrid de Belgique et la princesse Anne de Bretagne. (Photo AFP)

La Princesse Astrid de Belgique et la princesse Anne de Grande-Bretagne. (Photo AFP)

« Nous nous souvenons d’elle comme d’un exemple de la contribution souvent discrète des femmes pendant la guerre », a déclaré la princesse Anne de Grande-Bretagne, fille de la reine Elisabeth II, lors d’une cérémonie à Uccle, dans la banlieue sud de Bruxelles, où un buste d’Edith Cavell a été inauguré en présence de la princesse Astrid, sœur du roi des Belges Philippe.

Quand la Première guerre mondiale éclate en août 1914, Edith Cavell, née en 1865 en Angleterre, dirige une école d’infirmières fondée à Uccle par le chirurgien belge Antoine Depage. Avec ses élèves, elle va y soigner des soldats blessés des armées alliées et allemandes. Mais son engagement ne se limite pas à cela. Pendant neuf mois, elle va œuvrer au sein d’un réseau de résistance franco-belge afin d’aider des centaines de soldats alliés à quitter la Belgique occupée pour rejoindre les Pays-Bas, un pays neutre.

Condamnée à mort puis fusillée

Pendant l’été 1915, le réseau est démantelé par l’occupant et 65 de ses membres arrêtés. Edith Cavell, qui reconnaît les faits qui lui sont reprochés, est condamnée à mort le 11 octobre par un tribunal militaire allemand, qui la juge coupable de haute trahison, lors d’un procès express qui se tient dans l’hémicycle du Sénat de Belgique, à Bruxelles. L’infirmière est fusillée le lendemain à 2 heures du matin, en compagnie d’un autre membre du réseau. Son exécution fait la une des journaux alliés et le destin d’Edith Cavell sera utilisé par la propagande britannique pour dépeindre la « barbarie » allemande et inciter la jeunesse à s’engager.

Après la guerre, sa dépouille sera rapatriée en Angleterre. Un service religieux est présidé en son honneur à l’abbaye de Westminster par le roi George V. Elle repose au pied de la cathédrale de Norwich (sud-ouest). « C’est très émouvant de se retrouver aujourd’hui exactement où Edith Cavell a été condamnée à mort. Elle mérite notre admiration, notre respect et notre plus profonde gratitude », a déclaré au Sénat la princesse Astrid.

Un siècle plus tard, la clinique où elle travaillait à Bruxelles porte son nom et sa mémoire est célébrée à travers le monde. Au Canada, le Mont Edith Cavell, dans les Rocheuses, lui rend hommage.

AFP/A.P