Au Cercle Cité, on examine la «marque» Hitchcock à travers une exposition tirée de la collection personnelle de Paul Lesch, directeur du CNA. Un jeu de piste impressionnant et fascinant où la figure du cinéaste traverse tous les arts.
Quatre décennies après sa disparition, en 1980, à l’âge de 80 ans, Alfred Hitchcock est toujours l’un des auteurs les plus essentiels de l’histoire du cinéma et les plus étudiés. Tout a été dit, écrit et montré sur lui. Ou presque : le directeur du CNA, Paul Lesch, a conçu l’exposition «Hitchcock. The Brand», visible jusqu’au 10 avril au Cercle Cité, qui propose d’examiner la «marque» du cinéaste, autrement dit sa présence, à travers des œuvres et objets provenant tous de sa collection personnelle.
C’est le projet d’un vrai passionné, tombé dans le cinéma du maître du suspense «dès l’enfance, quand ses films étaient diffusés en première partie de soirée sur les chaînes belges ou françaises, souvent plusieurs soirs d’affilée», et que l’on regardait en famille, dit Paul Lesch. «Hitchcock m’a fait comprendre assez tôt que le cinéma était bien plus que des images qui défilent.»
Articles de journaux et de magazines, photos, couvertures de livres, disques, œuvres d’art… Avant d’être partout, Alfred Hitchcock résumait ses apparitions à ses propres films, à des fins pratiques. Dans The Lodger (1927), relecture de l’histoire de Jack l’Éventreur, qu’Hitchcock considérait comme son «vrai» premier film, on le voit à deux reprises. Puis, dans ses films suivants, le caméo devient un jeu, un «running gag» qu’il se plaît à élaborer pour divertir le public.
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