Accueil | Culture | Harcelés, insultés, des chanteurs renoncent à Twitter

Harcelés, insultés, des chanteurs renoncent à Twitter


"L'avènement Twitter a fait apparaître le côté vil et malsain de certaines personnes jouissant de cette liberté de parole pour y répandre une haine permanente sous couvert d'un anonymat nouveau, celui de la lâcheté", dénonce Christophe Willem. (Photo AFP)

Trois chanteurs français, Benjamin Biolay, Michel Polnareff et Christophe Willem, ont récemment fermé leur compte Twitter. Ils dénoncent l’incapacité du réseau social à empêcher les flots d’insultes.

Dans un long message publié mardi sur Facebook, Christophe Willem reproche à Twitter de ne pas « protéger suffisamment ses utilisateurs contre les actes répétés de calomnies, de harcèlements et autres atteintes à l’intégrité des personnes présentes ».

« L’avènement Twitter a fait apparaître le côté vil et malsain de certaines personnes jouissant de cette liberté de parole pour y répandre une haine permanente sous couvert d’un anonymat nouveau, celui de la lâcheté. […] La répétition de ce flot permanent de haine pollue non seulement mon fil d’actualité mais aussi mon équilibre personnel, celui que je m’efforce de préserver depuis des années », confie-t-il, précisant qu’il a refusé de faire gérer ses réseaux sociaux par une équipe.

« Je crois que l’instantané de tout a fait perdre la raison à certains, a rendu les relations éphémères et tué toute forme de réflexion profonde », juge encore l’artiste, s’estimant « soulagé » par sa décision de fermer son compte qui avait plusieurs centaine de milliers d’abonnés.

Le 13 janvier, le chanteur Michel Polnareff a pris la même décision, évoquant lui aussi des « insultes incessantes ». Le chanteur a fermé également son compte Facebook.

En novembre 2014, Benjamin Biolay a été le premier artiste français à dénoncer les insultes sur Twitter : « Bon, c’est décidé je ne gère plus moi-même mon Twitter. C’était une expérience. Je suis vraiment désolé mais… Ne perdez plus votre temps en insultes : je ne les lirai pas. Bonne nuit. »