Le réalisateur danois Lars von Trier a rejeté lundi les accusations de la star pop islandaise Björk, qui affirme avoir été harcelée sexuellement durant le tournage de « Dancer in the Dark ».
« Ce n’était pas le cas. Mais le fait est que nous n’étions vraiment pas amis », a déclaré le réalisateur au quotidien danois Jyllands-Posten. Dimanche sur Facebook, la chanteuse de 51 ans, qui s’est dite inspirée par le flot de révélations sur le scandale sexuel impliquant Harvey Weinstein, avait écrit : « Comme je repoussais à maintes reprises le réalisateur, il boudait et me punissait et donnait à son équipe l’impression que j’étais la personne à problèmes ».
« J’ai pris conscience que le fait qu’un réalisateur puisse toucher et harceler ses actrices à volonté et que l’institution du cinéma le permette était universel », avait-elle ajouté, faisant état d’une « équipe d’une dizaine de personnes qui a permis et … encouragé » son attitude.
La chanteuse n’avait pas nommé Lars von Trier, mais il était facile de deviner son identité vu que qu’elle a tourné dans un seul film. Elle avait remporté le prix de la meilleure actrice au festival de Cannes en 2000. Le producteur Peter Aalbaek Jensen, associé à Lars von Trier pour de nombreux films dont Dancer in the dark, a déclaré au journal que lui et le metteur en scène « étaient les victimes ». « Nous étions les victimes. Cette femme était plus forte que nous deux et notre société mis ensemble. Elle dictait tout et était sur le point de faire capoter un film à 100 millions de couronnes » (13,4 millions d’euros), a-t-il affirmé.
Connu pour son humour noir, les scènes de sexe et de violence dans ses films, Lars von Trier, 61 ans, est habitué aux polémiques. En 2011, il avait été déclaré « persona non grata » à Cannes après avoir dit « comprendre » Hitler. Il avait ensuite présenté ses excuses.
Le Quotidien/AFP