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Hand spinner : star des jouets en 2017… et des produits dangereux


Les hand spinners sont ces petites toupies colorées qui ont connu un succès fulgurant auprès des enfants. (illustration AFP)

Les jouets sont à nouveau arrivés en tête en 2017 des produits dangereux signalés dans l’UE, où les autorités ont notamment été confrontées à des effets secondaires du hand spinner, qui triomphe dans les cours de récréation, selon un rapport publié lundi.

Au total, 2 201 alertes ont été transmises via « le système d’alerte rapide » pour les produits non alimentaires, qui permet à tout pays européen de signaler aux autres un retrait de produit dangereux de son marché ou un rappel par un fabricant, a indiqué la Commission européenne. La catégorie de produits la plus notifiée en 2017 a été celle des jouets (29% des cas), suivie de celle des véhicules à moteur (20%), puis des vêtements, textiles et articles de mode (12%).

Comme l’année précédente, la Chine a été le principal pays d’origine des produits dangereux signalés (53% des cas, contre 26% d’origine européenne). Parmi les jouets, la Commission a particulièrement mis en avant dans son rapport annuel les dangers liés à certains modèles de hand spinners, ces petites toupies colorées qui ont connu un succès fulgurant auprès des enfants. « Des inquiétudes ont été soulevées en raison d’accidents impliquant de jeunes enfants ayant avalé des parties cassées de ces jouets ou des piles-bouton », avec dans ce dernier cas la nécessité d’hospitalisations urgentes, indique l’exécutif européen.

« Partie émergée de l’iceberg »

Grâce au système d’alerte rapide, des modèles de hand spinners dangereux ont « été retrouvés, arrêtés à des frontières ou des ports ou détruits », s’est toutefois félicitée la Commission. Les plus de 2 000 alertes notifiées en 2017, tous domaines confondus, ont donné lieu à « près de 4 000 » actions de suivi, comme des retraits de produits ou des refus d’importation. Les risques de blessures ont justifié le plus de d’alertes (28%), suivi du risque chimique (22%).

Le nombre d’alertes enregistrées « ne représente que la partie émergée de l’iceberg, en raison de contrôles insuffisants », a réagi lundi le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), dans un communiqué. « Les objets connectés qui posent de nouveaux dangers pour les enfants peuvent rester en vente en toute légalité car le cadre juridique est dépassé », a ainsi regretté la directrice générale de cette fédération, Monique Goyens, citant l’exemple de la poupée « espionne » Cayla, que « les États membres n’ont pas les pouvoirs de retirer du marché ».

Le Quotidien/AFP