Nous avons rencontré le petit génie de l’electro venu de Londres, Ghost Culture, en attendant son premier concert au Luxembourg, ce vendredi soir, aux Rotondes.
Le Quotidien : À seulement 24 ans, signé chez le célèbre DJ et producteur electro londonien Erol Alkan, votre premier album est devenu en quelques notes l’un des plus remarqués de cette année. Quand et comment avez-vous plongé dans le monde de la musique?
James Greenwood (alias Ghost Culture) : J’ai commencé très tôt la musique, à l’âge de 6 ans environ. Je jouais de la clarinette et du saxophone, ma pratique s’articulait uniquement autour de la musique classique et du jazz, dont j’ai été toqué jusqu’à l’adolescence. C’est vraiment vers l’âge de 15 ans que je me suis réellement pris de passion pour la musique électronique et la composition par enregistrement. À ce moment-là, je composais tous les jours, j’enregistrais ma musique presque de manière compulsive chez moi. J’ai découvert au même moment le groupe Depeche Mode qui a beaucoup influencé ma pratique musicale.
À quel moment avez-vous basculé dans la musique électronique?
Je dirais vers l’âge de 17-18 ans. J’avais un ami qui habitait dans la banlieue londonienne, on faisait le mur pour aller traîner dans les clubs electro de la capitale. Cela a été une révélation, j’ai découvert bien plus que la musique électronique, j’y ai découvert l’énergie inépuisable qui l’entoure, ça ne m’a plus jamais quitté. J’ai aussi redécouvert la musique de Depeche Mode et New Order. À partir de ce moment-là, je n’ai pas arrêté d’expérimenter, de bricoler, de construire mon univers musical.
Votre premier album, Ghost Culture , est sorti en janvier dernier, sous le label Phantasy, créé par Erol Alkan. Comment est né ce projet?
Il m’a fallu près de trois ans pour venir à bout de ce projet. Je compose tout moi-même, j’écris aussi toutes les paroles de mes chansons, mais je me fais tout de même aider par une amie poète. Je lui fais relire tous mes textes qu’elle corrige et elle me propose de meilleures tournures. Cela m’a pris beaucoup de temps également parce que j’ai travaillé sur d’autres projets entre-temps, dont l’album de Death in Vegas, Trans-Love Energies . Le moment intense d’enregistrement et de mixage a pris environ trois mois, à plein temps, voire plus. Erol Alkan a collaboré avec moi pour cette phase, il connaît très bien mon travail et, même si je fais normalement tout moi-même, c’est un véritable geek en matière de mixage et d’enregistrement.
C’est votre premier concert au Luxembourg, avez-vous des attentes particulières ou des craintes?
Je ne sais absolument rien du Luxembourg, c’est aussi la première fois que je vais y mettre les pieds, peut-être le dernier pays d’Europe où je ne suis pas allé. La salle de concert – les Rotondes – a l’air d’être un super lieu atypique. Je vais venir en train de Bruxelles, je vais me laisser surprendre totalement. J’aime bien garder le secret, être surpris par les pays où je vais. J’espère juste passer un bon moment et avoir le temps de visiter un peu !
Mylène Carrière
Rotondes – Luxembourg. Ce vendredi 21 août à partir de 21h. Support : Cleveland. DJ set (dès 18h) : A Boy Named Seb.