Gérard Depardieu, monument du cinéma français de 72 ans, a été mis en examen le 16 décembre pour « viols » et « agressions sexuelles » qu’il aurait commis à l’été 2018 sur une jeune comédienne, ce qu’il conteste, selon des sources proches du dossier mardi.
La plaignante, qui avait dénoncé à la gendarmerie fin août 2018 avoir été violée à deux reprises au domicile parisien de la star quelques jours plus tôt, avait obtenu à l’été 2020 que cette enquête, d’abord classée par le parquet de Paris, soit confiée à un juge d’instruction.
L’avocat de l’acteur, Me Hervé Témime a « déploré que cette information soit rendue publique. » Gérard Depardieu, qui a été laissé libre sans contrôle judiciaire, « conteste totalement les faits qui lui sont reprochés », a indiqué son avocat.
La jeune actrice d’une vingtaine d’années avait initialement déposé plainte en se rendant à la gendarmerie de Lambesc (Bouches-du-Rhône) fin août 2018. Sur procès-verbal, elle accusait l’acteur de deux viols et agressions sexuelles qui se seraient déroulés au domicile parisien de la star, un hôtel particulier du VIe arrondissement, les 7 et 13 août 2018.
Ami avec la famille de la victime
Selon une source proche du dossier, l’acteur est un ami de la famille de la victime. « Il n’y avait absolument rien de professionnel là-dedans », a affirmé cette source, alors que la presse avait évoqué une répétition de théâtre.
La procédure judiciaire ouverte à Aix-en-Provence contre l’acteur français, également citoyen russe depuis 2013, avait été rapatriée à Paris. Le 4 juin 2019, le ministère public avait toutefois classé sans suite ses neuf mois d’enquête préliminaire en expliquant que « les nombreuses investigations réalisées » n’avaient « pas permis de caractériser les infractions dénoncées dans tous leurs éléments constitutifs ».
Une confrontation entre l’acteur et la jeune comédienne, jamais ébruitée jusqu’ici, avait notamment eu lieu dans les locaux de la police judiciaire parisienne, a indiqué une autre source. La plaignante a ensuite obtenu mi-août 2020 la reprise de l’enquête via une plainte avec constitution de partie civile, un recours qui permet la désignation quasi automatique d’un juge pour relancer les investigations.
L’avocate de la plaignante, Me Élodie Tuaillon-Hibon, a demandé que « l’intimité et la vie privée de (sa) cliente soient préservées ».
LQ/AFP