Accueil | Culture | GC Battle 5 : la crème des juges ! [vidéos]

GC Battle 5 : la crème des juges ! [vidéos]


Le GC Battle 5, ça se passe samedi aux Rotondes! Don't miss it! (Photo : GC Battle)

Juste avant de s’envoler pour New York avec un groupe de filles déjantées de son association Mixité (Yutz), Sadat Sekkoum, le directeur artistique et speaker officiel de l’évènement incontournable de la danse hip-hop au Luxembourg, a pris le temps de nous décrire le jury de qualité du GC Battle, qui se tiendra le samedi 5 mai aux Rotondes.

« Allô, c’est qui ? Moi, c’est Neïla, Neïla Sekkoum… » Depuis 2 ans et demi, ce petit bout de chou à la voix toute mimi illumine sa vie. Autant si ce n’est plus que le hip-hop, ce mouvement, cette culture qu’il aime un peu, beaucoup, passionnément… Passé ce moment d’émotion, papa Sadat reprend la main et s’isole quelques minutes pour passer en revue les 7 juges de la 5e édition du GC Battle. Même si, bien évidemment, Neïla n’est pas très loin…

– 3 juges pour le « All styles »


Sarah Bidaw (Compagnie Art-Track, Lille, France) : « Je l’ai découverte il y a 3 ans lors du battle Retour aux sources à Creutzwald chapeauté par Carlo D’Angelo. Ce jour-là, elle était juge et j’avais vraiment apprécié sa démo. Pour moi, sa danse, qui mixe house dance et danse orientale, apporte une touche féminine, quelque chose de raffiné. Cette fille-là, elle a son style bien à elle, sa propre identité. Quand elle se met à danser, c’est une queen, une sorte de déesse. Ce n’est pas pas pour rien si Sarah a été le coup de cœur de la dernière édition du Juste Debout à Paris-Bercy. Sa danse, c’est vraiment du feeling à l’état pur : elle n’est pas brutale mais plutôt aérienne, délicate et percutante. Bref, c’est beau à voir. Et quand on sait en plus qu’elle ‘pousse’ maintenant un peu aussi en break…»

 


Mamson (Serial Stepperz/Wanted Posse, Paris, France) : « Mamson, c’est le Zidane de la house. C’est une figure de la danse hip-hop, un influenceur. Son célèbre jeu de jambes et sa musicalité sont sa marque de fabrique. Au Juste Debout 2009, à New York, une artiste telle que Missy Elliott avait même tenu à personnellement le féliciter… Mamé a remporté tous les principaux battles et est très demandé aux quatre coins du monde pour juger ou donner des stages. Il a malheureusement dû annuler sa venue au GC Battle à la dernière minute. C’est toujours embêtant, mais bon ce sont les aléas du milieu de la danse, on fait avec. Dans les prochains jours, on communiquera le nom de son remplaçant.»

 


SamSam (Allliance Artistic, Thionville, France) : « Samir est un élément incontournable de notre région. Ce mec, c’est un puriste ! De toute façon, comment aurait-il pu en être autrement avec un père et coach aussi old school de la trempe d’Habib Benattou ? SamSam est sur des bases de popping pur, sur de l’animation (robotique, effect), le style de prédilection de son paternel. Et surtout, c’est un mec qui nous a coûté cher… Grâce à nous, il a pu payer plusieurs loyers de son appart (vainqueur du GC Battle 1 en show, ainsi que du GC Battle 2 en show et en All styles)… Après avoir longtemps évolué en binôme avec Poppin’C, il a éprouvé le besoin de faire un break avec les battles afin de pouvoir davantage s’investir dans son travail et ses projets d’avenir. Il a depuis reformé un duo avec Yanka et ils ont gagné ensemble cette année le Juste Debout Belgique . Je pense qu’il avait une revanche à prendre au niveau de la danse. Le 25 mars dernier, ils ont donné un super workshop aux Rotondes. Pour info, SamSam fera l’open show du GC Battle 5 avec sa sœur SabSab. »

 

– 3 juges pour le « breakdance »


Ismael Taggae (Footzbeul, Reims, France) : « Ismael, c’est un mec qui a fait partie de différents groupes : du Pockemon Crew (vainqueur avec eux du BOTY en 2003), de Subway, de Subskillz avant de créer son collectif Footzbeul et son école à Reims (Studio 511). C’est un mec qui a marqué son temps au Luxembourg via son battle contre l’Américain Speedy au Hip Hop Round 6 au hall sportif de Bettembourg. Ah, ce fameux call out… ça a été une dinguerie, ça a été une humiliation… (il éclate de rire). Ismael, c’est donc un élément fort du Grand Est: c’est un vrai b-boy, avec la philosophie qui va avec, faite d’échange et de partage, et qui a su aussi évoluer grâce à la danse debout. Pour moi, sa signature, c’est quand il fait une phase, il se jette en l’air et y frappe ensuite dans ses mains. C’est grave spectaculaire et aérien. »

 


J-One (Soulfire/AL4AS, République démocratique du Congo) : « J-One, il représente Kinshasa, le Congo. C’est l’un des plus gros phaseurs du moment en France. Le mec a été pris dans le World Powermove Series, l’Eurobattle, le B-Boy France… Bref, dès qu’il y a du power move (NDLR : mouvements les plus acrobatiques et aériens du breakdance), il est là ! Riyad Fghani, le directeur artistique de la compagnie Pockemon, fait souvent appel à lui quand ils vont faire les grosses prestations. J-One, c’est l’Afrique noire dans toute sa splendeur. Des b-boys puissants, mais qui ont ce corps flex aussi, et qui ont des capacités de ouf… Pour eux, Job est en quelque sorte l’exemple à suivre, une source d’inspiration. Il a utilisé ce moyen-là, la danse, pour partir du pays et avoir une chance de vivre en Europe. Vous verrez, ses thomas, ses vrilles, c’est vraiment une tuerie ! »

 


Flex Holix (Gorial Legion, Karlsruhe, Allemagne) : « C’est la partie allemande du jury. Il avait été en finale de la 3e édition du GC Battle en 2016. Il n’est plus à présenter ce mec-là. Il est dans le ‘flex style’, c’est-à-dire comme Benji (Division Alpha) dans le temps à base de lotus, de souplesse (exemple : jambe(s) derrière la tête) et de force. C’est la partie ‘evolve’ du mouvement de la danse hip-hop avec notamment les Végasiens qui n’avaient pas besoin d’écouter la musique mais qui ont apporté ce côté force, brut de la danse. Ça veut dire que la plupart des mouvements, c’est de l’impact. Il y a donc des freezes, des mouvements aériens entraînant la contorsion. »

 

Le juge de la catégorie « Armless »


Bouba Colorz (Joyeux Loufock/Armless, Paris, France) : « Bouba, c’est un mec que je connais depuis 2005. Je l’ai rencontré à Miami. Si je suis devenu ‘sneakers addict’, c’est à cause de cet enfoiré (il se marre) ! À l’époque, je suis revenu avec quasiment 13 paires de baskets. Aujourd’hui, chez moi, j’en ai plus de 2 000… Notamment la fameuse Jordan IV Black Edition. Bouba a aussi initié le style ‘Colorz’, qui consiste à ajuster ta paire de baskets à la couleur de ton t-shirt. Bouba, c’est un ancien, un daron, un activiste qui a fait émerger de bons groupes comme Joyeux Loufock. C’est un b-boy qui est beaucoup dans les footworks, la vraie base, et qui arrive à dynamiser, à impulser une énergie positive à ses élèves. Le 5 mai, il présentera également son concept original et novateur, le Armless Battle, qui impose aux breakeurs de faire un 1er passage sans les mains, un 2e avec une seule main puis un 3e passage avec les deux mains… »

Ismaël Bouchafra-Hennequin

GC Battle 5 – Total Eclipse. Le samedi 5 mai à partir de 18 h. Rotondes, Luxembourg. Ticket : 15 euros, prévente : 10 euros.

Plus d’infos :

www.gcmworld.dance
–  sur la page Facebook GCM World ou celle du GC Battle 5.